Lorsque la finance perturbe les clubs…

Football

Il y a des moments où le football aime bien se moquer d’une équipe et en redresser une autre comme si la crise provoquée par le Coronavirus ne suffisait pas pour faire bouger les sponsors. Elles sont d’ailleurs plusieurs à vivre de pareilles situations. Lorsqu’un club crie au manque d’argent dans les caisses, ce sont les joueurs qui menacent de faire grève ou de hausser le ton pour obtenir leurs droits.

Le président de la JS Kabylie, Yazid Yarichène, qui déclarait être démissionnaire et qu’il n’est pas de ceux qui rendent le tablier pour revenir, surprend son monde en reprenant les commandes, après avoir été reçu par le wali de Tizi-Ouzou «qui lui promet de l’accompagner dans la recherche de solutions à tous les problèmes qui l’ont poussé à démissionner».
Le président est toujours aux commandes
L’annonce relative à son retour a été faite par lui-même, et pour preuve, il assistera même aux entraînements où il assura qu’il allait régulariser la situation financière de l’ensemble des joueurs. On saura par la suite que «de nombreuses entreprises, des plus importantes, ont exprimé leur disponibilité à faire partie des sponsors de la JSK». Et c’est tant mieux pour la JSK qui semble reprendre du souffle.

Fièvre chez l’ESS
Le club de l’Entente Sétifienne qui a été surpris, au stade 5-Juillet par le Raja de Casablanca (0-1), dans le cadre de la 2e journée du groupe B, de la phase de poules de la Ligue des Champions d’Afrique, a suscité des commentaires assez tranchants. A quoi faut-il attribuer cette défaite ? Fahd Helfaya, le directeur général de l’ESS fait savoir que «les joueurs faisaient un chantage, avaient refusé de rejoindre les entraînements avant cette rencontre, s’ils ne percevaient pas leur salaire».

Le traitement est indispensable…
Face à un tel comportement, Helfaya décide d’agir et vite. Il annonce écarter certains joueurs, sans n’en citer aucun. Et d’ailleurs, la direction du club confirme dans un communiqué que deux joueurs seront traduits devant en conseil de discipline. En l’occurrence Akram Djahnit et Amine Benboulaïd. Lesquels ne seront pas du voyage vers l’Afrique du Sud, pour affronter AmaZulu, vendredi prochain.

Siroco au MCO
Un autre club celui de l’Ouest, le MC Oran, Baba, est en pleine crise financière «je suis seul face aux dettes», les caisses sont à sec. Le président du club ne sait plus par où commencer. Il y a le salaire des joueurs, les frais des autres prestations qui s’accumulent… Par où commencer ? Régler les salaires des joueurs ? Leur assurer les commodités dignes des clubs professionnels que l’on voit à travers les écrans? Où par quoi d’autre ? «Baba se retrouve dans un champ miné et dans lequel s’en sortir relève de l’utopie, à moins d’un miracle».
Enfin, selon un confrère de la presse national «la démission de Baba était prévisible compte tenu des dernières évolutions qu’a connues le club. Il estime ‘inadmissible’ que Djebbari procède au recrutement de Guedioura à hauteur de 400 millions centimes/mois alors que le club est asphyxié par les dettes».

PAC : Chérif El-Ouazzani se retire poliment
Enfin, chez le Paradou AC, c’est l’entraîneur Tahar Chérif El-Ouazzani qui quitte la barre technique, pour des motifs strictement personnels, a indiqué la direction du club. Il laisse l’équipe à la place 3e avec 31 pts, soit à cinq longueurs du leader.
Selon le communiqué du PAC, publié sur sa page officielle Facebook «la direction remercie Si Tahar Chérif El-Ouazzani pour le travail effectué avec les jeunes du club, d’autant qu’il a mené le PAC à la place au classement, au terme de la phase aller». C’est l’entraîneur-adjoint Moulay Azzeggouarh qui a été chargé d’assurer l’intérim.
Enfin «les clubs dont le montant des droits TV est supérieur ou égal aux dettes CNRL pourront récupérer leurs licences afin de qualifier leurs nouvelles recrues à l’occasion du présent mercato», confie une source à un confrère.
Résumé de H. Hichem