«Ne touchez pas à Belmadi !»

Contribution

Nous n’irons pas au Qatar pour la Coupe du monde 2022. Ce n’est pas la fin du monde. Djamel Belmadi a fait ce qu’il fallait, lui et ses joueurs. Il a battu un record d’invincibilité avec 35 matches sans défaite. Il a remporté la deuxième Coupe d’Afrique des nations, il a battu le record du meilleur buteur de l’Algérie avec Slimani, mis fin à la série de la bête noire de l’équipe du Cameroun. Cependant, le football continue et Djamel Belmadi doit reprendre son travail avec assiduité et réalisé d’autres performances.
Voilà un homme, qui sans risque de nous tromper, est devenu le personnage le plus aimé par les 45 millions d’Algériens. Que lui reproche-t-on ? Et pourquoi ces innombrables acharnements contre lui.
Djamel Belmadi est un homme intègre, un personnage qui ne sait pas mentir et qui possède un franc parlé. Il dit tout haut ce que les autres pensent tout bas. C’est un nationaliste amoureux de son Algérianité, de sa religion l’islam. Un homme pieux qui forge le respect. Un entraîneur de football de grande compétence qui s’est imprégné des valeurs historiques de la formidable formation du Onze de l’indépendance celle que l’on appelle «l’équipe de la liberté». Des footballeurs qui ont tout abandonné, carrière, argent pour la noble cause algérienne, à savoir l’indépendance de l’Algérie et qui ont hissé le drapeau très haut à travers divers pays de différents continents. Voilà ce que Djamel Belmadi a voulu mettre dans la tête de ses joueurs, et il n’a pas démérité. Malheureusement ce qui se passe dans la sphère footballistique, que ce soit au niveau de la FAF, de la CAF et même de la FIFA, l’incompétence, le manque de sérieux, le manque de conscience professionnelle et le manque d’expérience ainsi que les magouilles de l’arbitrage ont été au rendez-vous lors du match Algérie-Cameroun avec un arbitre du nom de Bakary Gassama nous rappelle un certain Coffée Kodjia. Ajoutons à cela un grand nombre de consultants, journalistes et anciens footballeurs connaisseurs du ballon et des lois qui les régissent et qui se sont donnés à cœur joie pour lancer des critiques à l’égard de Belmadi et de ses joueurs. Belmadi a été traité de terroriste par un quotidien Actu-Camerounais. Une accusation très grave à son égard. La question qui se pose : qu’a fait Djamel Belmadi pour mériter de tels propos vexants, insultants qui touche l’honneur et la dignité de tout un peuple ? Qu’a-t-il dit pour mériter cette montagne d’acharnements de la part des médias étrangers et joueurs à l’image des Roger Milla, Eto’o fils junior, Mboma. Djamel Belmadi a crié sa rage, sa colère et son immense déception à l’encontre de l’arbitrage africain qui a traité l’Algérie comme un objet sans âme, sans nom, sans histoire, sans valeur et ce à la face des Algériens et de ce qu’ils représentent, des hommes et des femmes par milliers ont combattu le colonialisme pour que nous soyons libres et indépendants et pour que plus jamais l’Algérie ne sera de nouveau oppressée par quiconque ! Djamel Belmadi s’est retrouvé tout seul face à la critique mais le comble dans tout cela, qu’ont-ils fait les responsables de la fédération, les médias algériens et les anciens joueurs de l’Equipe nationale pour défendre Djamel ! Pas grand-chose.
Les spécialistes de la critique et les donneurs de leçons sont-ils la principale cause du mal de la formation des Guerriers du désert ? Ce qui se passe au sein de l’Equipe nationale de football – une petite décadence qui a fait l’objet d’une alerte générale – relève-t-il d’une responsabilité générale, qu’il s’agisse de l’entraîneur, d’un ancien joueur, d’un journaliste, d’un consultant, d’un analyste, d’un commentateur ou d’un plateau de chaînes de télévision ? Il est utile de répéter que la sélection nationale va bien, l’élimination de la Coupe du monde 2022. Pour revenir sur le rendement de l’équipe lors des deux dernières confrontations camerounaises au stade du Chahid Mustapha-Tchaker, Djamel Belmadi a réussi à battre les Camerounais chez eux au stade de Japoma. On ne peut pas dire que les Fennecs étaient ridicules, loin de là ! Ils étaient parfaits. Les camarades de Mahrez ont eu quelques belles opportunités de scorer. Ils ont marqué des buts valables, mais c’était insuffisant, la chance a tourné le dos, avec la complicité d’un arbitre vicieux mais une chose est sûre, nous sommes tous responsables de cette situation car on est devenus les maîtres de la critique, chacun s’en allant à sa manière pour dénigrer les, Mahrez, Mbolhi et autres. Parmi les responsables de cette décadence et de cette perte de confiance des camarades de Feghouli, on retrouve certains consultants, ou autres ex-entraîneurs de football, d’anciens internationaux qui sont pointés du doigt par toute l’opinion sportive algérienne… Une chose est sûre, et sans risque de se tromper, c’est grâce à l’Algérie que vous êtes devenus de bons footballeurs. C’est elle qui vous a formés et c’est elle qui vous a permis de vous faire un nom. Certes, vous avez été de bons joueurs, vous avez pratiqué le football à l’époque où les footballeurs jouaient pour le plaisir, pour les couleurs et non pas pour gagner de l’argent. Idem pour les dirigeants sportifs qui eux étaient des bénévoles sportifs, de vrais responsables qui s’occupaient de leur équipe de football, et non pas pour faire des affaires… Le bon vieux temps est révolu. Alors la question qui se pose, est de savoir pourquoi messieurs les donneurs de leçons, vous vous acharnez sur les joueurs binationaux pour leur faire endosser la responsabilité de la déroute comme l’a signalé un de nos confrères… ?
Kouider Djouab