L’approche sécuritaire insuffisante

Lutte contre la drogue

L’approche sécuritaire «ne suffit pas à elle seule» pour lutter contre le fléau de la drogue qui prend de l’ampleur au sein de la société, a estimé avant hier le commissaire de police, Brahimi Mourad, responsable à la direction de la police judiciaire à la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Dans une déclaration à l’APS en marge du 1er séminaire national sur la drogue qu’abrite l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, le commissaire Brahimi a jugé primordial «l’implication de toutes les parties» pour sensibiliser davantage sur les dangers de la drogue, car, a-t-il dit, «l’approche sécuritaire ne suffit pas à elle seule, pour lutter contre ce fléau». «La DGSN a élaboré un programme de lutte contre la drogue axé sur deux volets, la réduction de l’offre et de la demande via une série de mesures de sensibilisation et la répression. Notre direction ne ménage aucun effort pour lutter contre ce phénomène à travers une forte mobilisation de ses différents services», a expliqué le même responsable de police. La mission de sensibilisation et de lutte contre ce fléau social nécessite, entre autres, la mobilisation d’autres acteurs sociaux, notamment l’université, les établissements scolaires, la famille et la mosquée, afin de tenter de sensibiliser davantage la société, les jeunes notamment, sur les dangers pouvant provenir de la drogue, a-t-il expliqué. Le trafic de drogue «risque de prendre de proportions inquiétantes en Algérie», ont mis en garde les participants à ce séminaire de deux jours, auquel participent de hauts cadres de la DGSN, et de la Gendarmerie nationale, ainsi que des enseignants et experts universitaires (sociologues et psychologues) venus de 19 wilayas du pays. Selon les statistiques fournies à l’APS en marge de cette rencontre, le nombre des affaires liées au trafic de drogue et des psychotropes recensé en 2021, connaît «une hausse» par rapport aux deux années précédentes (2020 et 2019). Durant l’année 2021, les services de sûreté nationale ont enregistré 50.795 affaires de drogue et de psychotropes, dont une quantité de plus de 10 tonnes de cannabis, a été saisie, alors qu’en 2020 le nombre d’affaires enregistrées était de 44.924 affaires, selon les chiffres par la DGSN. L’approche sécuritaire insuffisante.n