La Palestine dément les informations relayées par des médias israéliens sur un dialogue avec les Etats-Unis

Palestine

La Palestine a nié dimanche tout contact avec les Etats-Unis, à la suite des informations relayées par des médias israéliens faisant état d’un dialogue palestino-américain sur le plan de paix du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient.

Nabil Abu Rudeineh, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, a déclaré que la position de la Palestine n’avait pas changé concernant la rupture des liens avec l’administration américaine actuelle et le gouvernement israélien. Selon un communiqué publié par l’agence de presse officielle palestinienne Wafa, M. Abu Rudeineh a réitéré la décision des dirigeants palestiniens contre l’annexion israélienne, affirmant que tous les plans pour imposer cette annexion en une fois ou en plusieurs phases était «une question de principe». «Tout dialogue doit être basé sur les résolutions de l’ONU, l’Initiative de paix arabe et le plan de paix proposé par le président Mahmoud Abbas devant le Conseil de sécurité des Nations Unies et sur la base du principe de la solution à deux Etats mettant fin à l’occupation israélienne et permettant l’établissement d’un Etat indépendant de Palestine dans les frontières de 1967 avec Al Qods-Est comme capitale», a affirmé le porte-parole.
«Israël devra assumer son entière responsabilité en tant que puissance occupante s’il poursuit son annexion», a-t-il dit, cité par le communiqué. Samedi soir, la radio publique israélienne a rapporté que Mahmoud Abbas avait refusé un appel téléphonique du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo au sujet du plan d’annexion prévu et que des responsables américains avaient rencontré secrètement des responsables palestiniens dans le but d’organiser un canal de dialogue entre les dirigeants palestiniens et la Maison Blanche. Cependant, aucune percée n’a été signalée. L’occupant israélien prévoit d’annexer plus de 30% de la Cisjordanie, notamment la vallée du Jourdain. Le plan prévoit également d’imposer la souveraineté sur plusieurs colonies israéliennes sur le territoire. La commission de la Palestine relevant du Parlement arabe a réaffirmé, dimanche, son rejet et sa condamnation de tous plans ou mesures israéliennes d’annexion des territoires palestiniens occupés, appelant le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU à prendre des mesures fermes et immédiates pour empêcher le plan israélien d’annexion. Cet appel intervient dans le cadre d’une résolution adoptée par ladite commission à l’issue d’une réunion à distance consacrée aux derniers développements de la cause palestinienne, indique un communiqué du Parlement arabe.
La commission, ajoute la même source, a également appelé l’Union européenne à prendre des mesures urgentes pour bloquer ce projet d’annexion et à reconnaître l’Etat palestinien sur la base des frontières du 4 juin 1967 avec El-Qods comme capitale. Elle a également appelé les Parlements régionaux et internationaux à rejeter le plan israélien d’annexion, à soutenir la solution des deux Etats et à mobiliser la diplomatie parlementaire pour clarifier les implications de ce plan pour les opportunités de paix dans la région et pour la paix et la sécurité internationales. La commission a également appelé les Nations unies à mener le processus de paix dans le cadre de négociations internationales multilatérales pour parvenir à une paix durable et globale, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, en particulier la résolution 2334 de 2016 du Conseil de sécurité, et l’application du droit international pour mettre fin à l’occupation et parvenir à la paix conformément au principe d’une solution sur les frontières du 4 juin 1967 et l’Initiative arabe de paix en 2002.
Le Parlement arabe endosse par ailleurs à l’occupant israélien la responsabilité juridique et politique quant à la vie et la santé des prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes après des rapports prouvant que des prisonniers étaient infectés par le coronavirus, exhortant les Nations unies à astreindre les forces d’occupation à répondre aux exigences et aux droits légitimes des prisonniers palestiniens et à les libérer, conformément au droit international humanitaire et à la Convention de Genève (IV) relative à la protection des droits des détenus en période d’épidémies.
R. I.