Près de ¾ de la croissance mondiale des IDE ont été concentrés dans les économies développées

Investissements dans le monde en 2021

Le dernier rapport de la Conférences des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sur les investissements dans le monde durant l’année dernière, publié jeudi dernier, a fait état d’une augmentation des IDE mondiaux grâce à l’essor de l’activité de fusions et acquisitions et à la croissance rapide du financement de projets internationaux. «La reprise a profité à toutes les régions et que près des trois quarts de la croissance mondiale des IDE ont été concentrés dans les économies développées, où les flux ont grimpé de 134 %», a noté la même source.
En 2021, relève la même source, les flux des IDE dans le monde ont atteint 1.582,3 milliard de dollars contre 963,1 milliards de dollars en 2020. «Les investissements étrangers mondiaux sont revenus aux niveaux d’avant la pandémie en 2021, mais l’incertitude plane», fait remarquer la même source. Faisant observer que les flux vers les économies en développement ont augmenté de 30 % pour atteindre 837 milliards de dollars – le niveau le plus élevé jamais enregistré – en grande partie grâce à une forte croissance en Asie, une reprise partielle en Amérique latine et dans les Caraïbes et une reprise en Afrique.
Selon le rapport de la Cnuced, les 10 principales économies pour les entrées d’IDE en 2021 étaient les États-Unis (367,3 milliards $), la Chine (180,9 milliards $), Hong Kong (Chine) (140,6 milliards $), Singapour (99 milliards $), le Canada (59,6 milliards $), le, Brésil (50,3 milliards $), l’Inde (44,7 milliards $), l’Afrique du Sud (40,8 milliards $), la Russie (38,2 milliards $) et le Mexique (31,6 milliards $).
«L’Asie en développement, qui reçoit 40 % des IDE mondiaux, a vu ses flux augmenter en 2021 pour la troisième année consécutive pour atteindre un niveau record de 619 milliards de dollars», relève le rapport, notant que les IDE en Chine ont augmenté de 21% et en Asie du Sud-Est de 44%, mais l’Asie du Sud a fait le chemin inverse, chutant de 26% alors que les flux vers l’Inde se sont réduits à 45 milliards de dollars.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, a poursuivi la même source, les IDE ont augmenté de 56 % l’année dernière, la croissance de 74 % de l’Amérique du Sud étant soutenue par une demande accrue de matières premières et de minéraux verts. «Pour les économies structurellement faibles, vulnérables et de petite taille, les IDE ont augmenté de 15 %».
Cependant, l’afflux vers les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement ne représentait que 2,5 % du total mondial en 2021, contre 3,5 % en 2020», a ajouté le rapport de la Cnuced, relevant que la part des pays en développement dans les flux mondiaux est restée légèrement supérieure à 50 %.
S’agissant de l’Algérie, le flux des IDE a atteint à la période indiquée, soit en 2021, 870 millions contre 1,14 milliard de dollars en 2020, année marquée par la propagation de la pandémie de la Covid-19. «L’Algérie a attiré moins d’Investissements directs étrangers (IDE) en 2021», a relevé le rapport de la Cnuced sur les investissements dans le monde durant l’année dernière, publié jeudi dernier.
Faisant remarquer que la région de l’Afrique du Nord est la seule du continent africain à enregistrer une baisse de 5 % des IDE l’année dernière. «La région a attiré 9,3 milliards de dollars d’IDE en 2021 contre 9,8 milliards USD l’année d’avant».
Rabah Mokhtari