La stabilité, la paix et la sécurité régionale et internationale tributaires du développement durable équilibré

Conférence internationale à Istanbul sur la migration

Le président de la Commission des affaires étrangères au Conseil de la nation, Omar Dadi Adoune, a affirmé, avant-hier mardi depuis Istanbul (Turquie), que le développement durable équilibré assure de nombreuses solutions à un certain nombre de problèmes, y compris la question de la migration et contribue à l’instauration de la stabilité, de la paix et de la sécurité régionale et internationale.

Rappelant que la voie du développement constitue une priorité nationale dans l’Algérie nouvelle, dont les fondements ont été jetés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Intervenant à la Conférence internationale sur la migration organisée par l’Union interparlementaire en coopération avec le parlement turc, le sénateur Omar Dadi Adoune a fait remarquer que la question de la migration et des migrants nécessitait une intensification des efforts et une coordination renforcée entre tous les acteurs. « Le traitement de ce phénomène requiert de nous tous une intensification des efforts et une coordination renforcée afin de mettre en œuvre des politiques efficientes selon des approches réelles liées non seulement à la protection et à l’intégration, mais aussi à l’élimination radicale des raisons de migration sous toute ses formes », a-t-il indiqué.
Rappelant l’engagement de l’Algérie dans le traitement des causes de ce phénomène, le président de la Commission des Affaires étrangères au Conseil de la nation a fait savoir que l’Algérie s’est engagée sur la question de la migration de manière légale et humaine. Tout en lui accordant, a poursuivi Omar Dadi Adoune, une importance majeure. « L’Algérie a également ratifié en toute responsabilité les Traités et accords pertinents et a adhéré à plusieurs mécanismes juridiques régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme, à la lutte contre la traite des êtres humains et à la protection des travailleurs migrants », a-t-il poursuivi. Faisant observer que l’Algérie a accueilli des milliers de migrants et leur a fourni des moyens d’intégration et un niveau de vie décent, parallèlement à la prise des mesures juridiques et pratiques nécessaires pour faire face au phénomène de la migration clandestine, en particulier à la migration liée à l’insécurité résultant des conflits, de la violence, du terrorisme et de la criminalité organisée. Auparavant, le président du Parlement turc, Mustafa Sentop, repris par l’agence de presse Anadolu du gouvernement turc, a exhorté la communauté internationale à s’impliquer davantage dans la gestion de la crise des réfugiés. « Le fardeau des réfugiés n’a pas été partagé équitablement par la communauté internationale. Ceux qui en sont à l’origine tournent le dos aux problèmes qu’ils ont causés », a-t-il observé, rappelant que la Turquie n’est pas un pays responsable de cette migration.
La question de la migration n’étant pas le problème réservé seule à la Turquie, a-t-il poursuivi, c’est une grande injustice que le fardeau matériel et moral de ce problème soit placé uniquement sur les épaules du pays. « C’est une grande injustice que d’essayer de faire peser le poids de ce problème sur quelques pays », a observé le président du Parlement turc, faisant remarquer que l’Union européenne a également fermé les yeux sur ce traitement inhumain.
Malheureusement les incidents de refoulement auxquels nous avons été confrontés en Europe ces dernières années, a-t-il relevé, sont devenus une pratique courante. Rappelant que la Turquie a sauvé près de 40.000 migrants irréguliers des refoulements en mer Égée depuis 2020. « Malheureusement, la Turquie a été laissée seule dans cette question de la migration. Il s’agit d’un problème mondial et la solution doit être mondiale ».
Le Président de l’Union interparlementaire (IIP), Duarte Pacheco, également repris par l’agence de presse Anadolu, a, pour sa part, remercié tout particulièrement les autorités turques, relevant que la Turquie accueille la plus grande population de réfugiés au monde. « Les autorités turques ont fourni des efforts sans le soutien de la communauté internationale », a-t-il fait remarquer.
Rabah Mokhtari