Le Président annonce des concertations avec les parties internationales

Règlement de la crise libyenne

Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a fait état, dans la soirée d’avant-hier dimanche, des concertations permanentes avec toutes les parties internationales en vue de parvenir, dans les meilleurs délais, à une solution à la crise dans ce pays frère.

Dont, a-t-il indiqué, des contacts avec les Présidents russe Vladimir Poutine, tunisien Kaïs Saïed et français Emmanuel Macron mais aussi des canaux de communication et de concertation avec de nombreux pays, à l’instar de la Mauritanie, la Turquie, l’Egypte et bien d’autres au niveau des ministres des Affaires étrangères. Déplorant, au passage,le non-respect par plusieurs parties des conclusions de la Conférence de Berlin. S’exprimant lors de son entrevue périodique avec les médias nationaux, le chef de l’Etat, s’est, à l’occasion, dit optimiste quant au règlement de cette crise, annonçant, au passage, une possible initiative algéro-tunisienne pour la résolution de la crise libyenne. «Le règlement du conflit entre Libyens passe impérativement par la table du dialogue et que l’usage des armes n’a et ne sera jamais la solution», a insisté le Président Tebboune, non sans rappeler la position équidistante de l’Algérie.
L’Algérie, s’agissant des décisions individuelles, a-t-il poursuivi, ne soutient ni les unes ni s’oppose aux autres. «Nous refusons d’être mis devant le fait accompli», a poursuivi le chef de l’Etat, assurant que l’Algérie n’a aucune volonté de faire cavalier seul et ne peut imposer une quelconque initiative ou solution sans parrainage des Nations unies et du Conseil de sécurité. Si l’on veut le bien du peuple libyen, a encore poursuivi le chef de l’Etat, il faut le laisser décider de son propre destin sur la base de la légitimité populaire, sous l’égide des Nations unies. «Etant proches du peuple libyen, nous avions mis en garde contre certains agissements», a ajouté Abdelmadjid Tebboune. Faisant observer que les Libyens sont isolés à l’exception de deux pôles à l’Est et à l’Ouest du pays, le Président de la République, a regretté les tentatives d’implication de certaines tribus libyennes dans le conflit armé ces dernières 24 heures, non sans dire son inquiétude de voir ce pays transformé en champs de bataille entre grandes puissances. «C’est là une situation très dangereuse qui pourrait faire basculer la Libye dans le même sort que la Somalie», a encore poursuivi le chef de l’Etat.
R. M.