Les prix prohibitifs des commerçants

Les démarches se multiplient pour y faire face

Un peu partout à travers les quarante-huit wilayas du pays, se multiplient les réunions regroupant les cadres et inspecteurs chargés du contrôle et de la réglementation des prix et de la qualité dans notre pays. L’objectif est la mise en place d’un plan de riposte. Ce plan devrait s’arrimer sur les plans nationaux de contre-offensive à la spéculation et la fraude sur la qualité. Cadres ou gestionnaires de pareilles structures sociales ont conscience des conditions intervenues depuis quelques mois.

Chacun répète qu’il y a quelques mois, personne ne pouvait imaginer que tout s’arrêterait brusquement : le travail, l’économie, la vie sociale. Nul ne pouvait imaginer que toutes les frontières terrestres, maritimes et aériennes de tous les pays du monde seraient fermées. Ces mesures, dictées par le virus « Corona », ont créé des conséquences dont on est loin de pouvoir mesurer l’ampleur». C’est ce qui se répète du côté du ministère du Commerce où se multiplient les démarches tendant à contrecarrer ses effets. C’est, d’ailleurs, ce qu’a tenu à préciser ce dernier vendredi le premier responsable de cette institution dans une déclaration à Blida lorsqu’il s’est engagé à appliquer des sanctions dissuasives contre les commerçants spéculateurs qui majorent délibérément les prix des fruits et légumes pendant le mois de Ramadhan mus par l’appât du gain rapide. Tels sont les avertissements que M. Rezig a réitéré lors de son passage ce dernier vendredi au marché de gros des fruits et légumes de Boufarik (nord). C’était au premier jour du mois sacré du Ramadhan quand il a prévenu les commerçants spéculateurs. Notamment ceux qui augmentent délibérément leurs prix qui se verront saisir leurs marchandises s’ils ne proposent pas des prix à la portée du simple citoyen.
D’un ton ferme, le ministre qui s’est étonné que les prix aient doublé en moins d’une semaine, a appelé les commerçants à penser un peu au simple citoyen en ce mois sacré « …en proposant leurs marchandises à des prix raisonnables, notamment celles très demandées pendant le mois de Ramadhan». Cette spéculation sur les fruits et légumes pratiquée par les uns et les autres n’a pas fait oublier la pandémie et le confinement. L’on s’est félicité des mesures fermes et appropriées prises pour endiguer la crise sanitaire. Dans les propos du ministre du Commerce, l’accent était mis sur l’opérationnalisation des institutions de coordination chargées du contrôle du confinement et de la prévention des maladies. En ce Ramadhan, il a été également question du confinement des lieux de culte. Il faut dire que Covid-19 a chamboulé toutes les traditions ramdanesques. N’était l’aide en produits alimentaires accordée aux personnes et ménages vulnérables et autres de première nécessité, Ramadhan 2020 aurait été sans saveur même si elle a été mise en application la facilitation de la circulation des marchandises et l’allègement du confinement au profit de certaines activités professionnelles n’ont servi à rien. Il a été également question de l’impact socio-économique de la crise liée au Covid-19 dans le pays.
Nos sources révèlent la mise en place par le ministère du Commerce d’un groupe technique de travail pour réfléchir sur l’impact socio-économique et les conditions de reprise post-crise. «Ce groupe doit proposer un plan d’investissement qui doit s’attaquer aux contraintes structurelles. Il doit aussi aider à résoudre, de manière définitive, les contraintes pour permettre l’émergence économique de toutes les wilayas via la maîtrise des facteurs de production » précisent nos sources. Il est également question de création de modernisation et de transformation de l’agriculture. Le ministre du Commerce, est revenu ce dernier vendredi sur ses menaces de sanctions dissuasives contre les commerçants spéculateurs. Il a ciblé ceux qui augmentent délibérément les prix des fruits et légumes pendant le mois de Ramadhan mus par l’appât des gains prohibitifs. D’un ton ferme, le ministre a ordonné aux commerçants de proposer leurs marchandises à des prix raisonnables, surtout celles très demandées pendant le mois de Ramadhan. Ce déplacement du ministre sur le terrain n’a apparemment pas beaucoup servi. Pour bon nombre de pères et mères de familles, les menaces exprimées par le ministre sont sans lendemain. En ce sens que les commerçants spéculateurs restent toujours impunis.
A. Djabali