Le Ramadhan dans tous ses états

Aïn Témouchent

Les citoyens témouchentois célébreront le mois sacré de Ramadhan 2020, de piété et de spiritualité, dans des circonstances particulières à l’instar de leurs concitoyens à travers le territoire national suite à l’exécution des mesures de confinement. Conformément à la tradition, la solidarité bat son plein. La direction des Affaires religieuses et du wakf a été la première à annoncer l’élan de solidarité.

Elle a octroyé 1.300 pensions de couffins de ramadhan (zakat elkout) soit 6.000 DA chacune aux familles necessiteuses. Des associations humanitaires de bienfaisance ont offert des colis pleins de denrées alimentaires d’occasion, les pouvoirs publics sous la houlette de la cellule de crise de la wilaya ont organisé une caravane de solidarité à laquelle ont participé les secteurs du commerce et de l’agriculture et certains opérateurs économiques en collectant presque 20 tonnes de différents produits alimentaires destinés aux familles démunies dans les villes et les zones d’ombre. Par contre l’on remarque l’éclipse des restaurants de la rahma à travers certaines cités dans les villes. C’est un désagrément aux personnes sans domicile fixe et les ouvriers agricoles venus de plusieurs wilayas du pays et qui travaillent dans les exploitations agricoles. Dans le chapitre du rite réligieux, les fidèles se sont contentés à pratiquer leurs prières dans les maisons étant donné qu’ils ne sont pas habitués, certains citoyens brisent le confinement et accomplissent leurs prières en groupes séparés et limités dans des habitations. L’on déplore la disparitions des visites interfamiliales en nocturne. Cependant, la souffrance était prévisible sur les visages des centaines de chefs de familles ouvriers journaliers en chômage ayant perdu leurs emplois en raison des conséquences sécuritaires et préventives relative à l’épidémie la maladie du Covid -19. En outre, autres exerçant dans le cadre des dispositifs sociaux DAIP et FCCL n’ont pas perçu leurs salaires. Une partie de familles démunies a perçu les 10 000 DA décrétés par le président de la République et l’allocation du couffin de Ramadhan. Revenant au chapitre de la gastronomie, les commerçants des prix des fruits et légumes n’ont pas été cléments envers les citoyens, Ainsi, les ont vertigineusement augmenté, l’haricot vert, la salade, le citron ont été cédés respectivement à 200, 100 et 400 DA le kilogramme. Seule la pomme de terre est restée à 40 DA le kg . Il en est de même pour les viandes, l’agneau et le poulet ont frôlé respectivement les prix des 1.400 DA et 240 DA le kilogramme. Le point noir est le non-respect des mesures de confinement puisque immédiatement après la rupture du jeûne, les jeunes et les enfants sont sortis dans les rues sans toutefois se soucier de la distanciation sociale. Des attroupements des clients dans les superettes et locaux commerciaux sont devenus habituelles.
Sabraoui Djelloul