Blatter nie être derrière la plainte déposée contre Infantino

Fifa

L’ancien président de la Fédération internationale de football (Fifa) Sepp Blatter a nié être à l’origine du dépôt de plainte pénale anonyme contre son successeur Gianni Infantino, déposée mardi auprès du parquet régional du canton de Berne. Interrogé jeudi par le quotidien sportif L’Equipe, Sepp Blatter (84 ans), qui est toujours sous le coup d’une procédure pénale dans l’affaire du paiement controversé de 2 millions de francs suisses (1,89 million d’euros actuels) à Michel Platini, nie être à l’origine de ce dépôt de plainte, apparemment surpris par la question.

«Ce n’est pas moi, pas du tout. Ni mon avocat (Lorenz Erni, qui est également celui du procureur général de la Confédération helvétique, Michael Lauber), ni des amis de mon côté. Je ne sais pas qui l’a fait. C’est clair et direct : je ne vais commencer à déposer des plaintes», a-t-il répliqué. Dans une réponse transmise mercredi, l’instance mondiale a dénoncé une «farce», en ajoutant, énigmatique : «Ceux qui craignent d’être traduits en justice peuvent déposer autant de plaintes anonymes qu’ils le souhaitent». «Moi, je suis pour le dialogue et pour que les problèmes se règlent entre les personnes. J’attends toujours que Gianni Infantino me dise : «Ecoute, je vais venir te voir et on regarde comment on peut liquider les problèmes.»
Mais il ne le fera pas. Pourquoi a-t-il une telle haine envers moi ?», a ajouté l’ancien n°1 de la Fifa. Au début de mai, la Fifa a indiqué avoir déposé des «demandes officielles» au parquet suisse pour que l’enquête visant son ancien dirigeant (Sepp Blatter, ndlr) «se poursuive», malgré la volonté du procureur de la classer. Cette enquête concerne la signature, en 2005, par Blatter d’un «contrat défavorable à la FIFA» – et résilié par la Fédération en 2011 – qui octroyait les droits télévisés des Mondiaux-2010 et 2014 à l’Union caribéenne de football (UCF), dirigée alors par le Trinidadien Jack Warner, suspendu à vie par la FIFA et inculpé pour corruption par la justice américaine.
R. S.