Bordj Menaïel, une ville qui éblouit par son charme

Boumerdès

La localité de Bordj Menaïel, surnommée la ville des Coquelicots se trouve dans une région fascinante. Les habitants sont vraiment courtois, polis, accueillants et d’une extrême gentillesse.

Elle offre à ceux qui y mettent les pieds pour la première fois une ambiance particulière, la vie est paisible et les habitants vivent apparemment dans l’insouciance puisque la nature a gratifié la région d’un environnement d’une rare beauté. Bordj Menaïel est habillée d’une couche épaisse d’herbe douce dominée par l’abondance des coquelicots, fleurs aux couleurs rouge et noire qui dégagent une odeur qui embaume l’air avec des senteurs qui chatouillent les narines. C’est ainsi qu’elle est reconnue par la région ou pousse cette formidable fleur sauvage et dont les deux clubs de football, la JSBM et le WRBM portent les couleurs des Reds Black. Que de plaisir d’aller visiter cette magnifique agglomération réputée autrefois par ses plus beaux cafés «Le montagnard» de feu Papa Naili, «Le rond-point» de feu Amar El kini, du café «Les chasseurs» de feu Saidi, «El Behdja» de feu Ali Ouriachi, du «café d’Alger» lieu de rencontre des T’babla, du café de feu Chabane, lieu de rendez-vous des émigrés, du café de feu Hocine Hamrioui spécialiste de thé, dont lui seul connaissait le secret de la recette, accompagné de cacahuètes).
Cette ville éblouit par son charme légendaire qu’elle étale à des visiteurs en quête de repos et que le Seigneur (Dieu le Tout Puissant) a gâtée de tous les ingrédients de la nature. Bordj Menaïel est une forteresse qui a connu plusieurs invasions des peuples de la Méditerrannée qui l’ont convoitée pour ses richesses naturelles et la trouvèrent aussi comme une porte idéale pour poser pied dans la région de la Grande- Kabylie. Bordée au nord par la mer Méditérrannée avec ses plus belles plages et d’un littoral paradisiaque où il fait bon vivre (Cap- Djinet, Dellys, Tigzirt, Zemmouri El Bahri, Figuier, Boumerdès, Boudouaou El Bahri, Surcouf, la Pérouse, et autres bords de mer et forêts). Le mois de janvier est la période de l’arrivée des cigognes qui rejoignent les nids des années d’ avant et mars-avril sont les mois où les oiseaux de toutes catégories, hirondelles, rouges-gorges, Zerzours viennent embellir les décors. Bordj-Menaïel montre toujours les stigmates de la guerre de Libération nationale dans une région où les combats étaient durs, résultat d’un lourd tribut donné pour recouvrer l’indépendance du pays. C’est une région fascinante pleine de nostalgie qui vous fait rappeler votre enfance et les bons moments de joie et de plaisir où l’adulte se mélangeait avec les jeunes adolescents pour jouer la grande toupie que l’on surnommait «El Guangui ou El Barnina» auxquelles on tuait une grande mouche qu’on faisait rentrer par un clou, lorsque la toupie tournait, elle dégageait un son comparable à une mouche.
Qui de nous ne se rappelle pas le cimetière de Sidi-Zahar implanté dans un endroit captivant plein de souvenirs et de perfection naturelle où les arbres de caroubier pillulaient. Aussi le regard projeté au loin nous fait découvrir El Gouba jouxtant le château d’eau plus connu sous le nom de Aïn Bouharrou situé au sommet de la crête Menaïlie, en pleines maisons qui portent le nom de la commune, allusion faite aux premiers logements attribués par la mairie de Bordj-Menaïel. Bordj-Menaïel est située dans une région merveilleuse que la nature a gratifiée de paysages enchanteurs à couper le souffle et qui regorge de sources naturelles drainées et servies dans des fontaines où les populations partent chercher à bord de leurs véhicules, soit à Aïn Tiharakine, Aïn El Hamra, Aïn de Légata, Aïn Skhouna. A proximité de la cascade des chrachers, des sources se trouvant dans des coins paradisiaques symbolisent toute la beauté des panoramas splendides.
Que d’atouts ! C’est un fait réel puisque Bordj Menaïel est gâtée par Dame nature, elle bénéficie d’un important potentiel naturel et même touristique composé d’espaces montagneux forestiers, des sites historiques non exploités, des lieux archéologiques laissés pratiquement à l’abandon et sous- médiatisés et où l’on retrouve dans cette région quelques vestiges de l’empire romain et ottoman. Bordj-Menaïel possède beaucoup de potentialités à tous les niveaux pour faire de cette ville une agglomération plus ouverte au monde, car elle le mérite amplement, il faut aussi dire que Bordj Menaïel est le véritable New York ( Nouvelle ville) pour les dechrates, les douars, les villages avoisinants tels que Ain El Hamra, Aïn Skhouna, Ouled Ali, Rouafa, Alouane, Tiharikine, Taourirt, Bougaoua, El Raicha, Ouled Ameur, Ouled Aïssa, Chender, Legata, Koudiet Laraïsse, et autres, des villages dont les habitants sont de véritables fellahs, des éleveurs de bétails, des propriétaires de poulaillers, qui viennent tous les jours faire leurs négoces commerciales, ce qui veut dire que la ville de Bordj Menaïel est toujours bouillonnante les journées, donc une ville commerciale, un noyau, un lieu ou tout le monde s’y rend. La ville de Bordj Menaïel est une localité très vivante et c’est pour cela que nous ne cesserons jamais de dire qu’elle mérite bien le statut de «ville wilaya».
Kouider Djouab