Défis et enjeux du secteur

Pêche et aquaculture

En fonction au poste de ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques (MPRH) depuis début 2020, c’est-à-dire à l’avènement de l’actuel gouvernement, Sid Ahmed Ferroukhi est déjà bien imprégné des défis et enjeux qui l’attendent dans ce secteur. Et pour cause, il a eu à le gérer à maintes reprises. Il est aussi en connaissance des compétences à même d’assurer son développement.

Le ministre a, entre ses mains, toutes les données spécifiant les conditions de travail dans les activités des pêcheurs, armateurs, aquaculteurs différents et nombreux acteurs de la pêche, de l’économie maritime et de l‘aquaculture. A la lecture des chiffres de développement émis, ces cinq derniers mois par les acteurs directs et indirects du secteur, on peut affirmer qu’il a été appréciable. Il a été en nette hausse en terme de pêche maritime de différents types de poissons ou aquacole. Cette dernière activité a été renforcée avec l’acquisition et mise en production dans chacune des wilayas côtières de plusieurs dizaines de fermes. Tout aussi mis en place, un roulève pour la réparation navale de toutes les embarcations limitées à 400 tonnes. C’est dire que le MPRH était à chaque fois au rendez-vous du travail de la mer. La pandémie du Covid-19 n’a pas ralenti ses activités.
Au contraire, ses contacts (vidéo-conférences et autres messageries) avec les acteurs en poste dans les villes côtières se sont multipliés. C’est comme s’il s’agissait de la prise en charge d’enjeux et de défis à relever pour l’émergence d’une économie maritime avec la création de postes d’emplois. Et même si la hausse du prix du carburant, notamment le gasoil, a quelque peu ralenti la vague, les pêcheurs n’ont pas baissé les bras. Des engagements auraient été pris par le ministre à l’effet d’étudier toute démarche ayant pour objectif de «promouvoir le développement harmonieux de la pêche, de l’aquaculture, des activités de la pêche et connexes. Démarche que confirment l’acquisition et la mise en place de moyens humains et matériels nécessaires à l’entretien des embarcations. Initialement, cet entretien s’effectuait à l’étranger. Ce qui était synonyme de dépenses importantes en devises. Ces moyens ont permis au ministère d’harmoniser ses activités et mettre le secteur vent en poupe. De là à dire que la pêche et l’aquaculture nationale se préparent à verser dans l’industriel y compris en terme de réparation navale, il n’y a qu’un pas. Il a été franchi en Conseil des ministres présidé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune tard ce dernier dimanche.
A ce niveau les partenaires techniques, financiers et maritimes, ont été unanimes à reconnaître le pragmatisme de leur homologue du MPRH. C’est que, à la base, les représentants des différentes filières appelées à intervenir dans tout ce qui a trait aux activités de la pêche et de l’aquaculture (armateurs, patrons de pêche, marins pêcheurs et autres agents d’entretien et maintenance des embarcations) vivent des aubes d’espoir. Mêmes les jeunes animateurs des différents dispositifs d’aide à l’emploi des jeunes sont de la partie. Nombre d’entre eux ont exprimé leur détermination à participer au développement de leurs activités. Il y a ceux qui ont dénoncé différentes situations. dont celles qui caractérisent la disparition de plusieurs espèces de poisson, le pillage des côtes du pays ou le non-respect de la période de repos du poisson. Il y a également le dossier du corail dont les zones de vie et de multiplication ont été mises à sac au moyen de la croix de St André. «Pratiquement la totalité des embarcations immatriculées ou non s’adonnent au pillage du corail.
Il serait utopique qu’avec les mesures actuellement appliquées et même celles annoncées de croire que l’on va pouvoir mettre un terme à ce crime écologique et économique. Il est urgent de créer des zones à louer sous forme de concessions avec à l’appui des textes strictes sur le respect de la période régénérescence de cet animal marin», a lancé un patron de pêche. C’est pratiquement la même dénonciation d’une situation très alarmante qui a caractérisé les propos de ce patron pêcheur sardinier. Il a précisé que le poisson se fait de plus en plus rare sur nos côtes, et que dorénavant, il va falloir aller le chercher très loin. Ces aspects et bien d’autres ont été pris en charge par le ministère.
D’où la récente création de l’Agence Nationale de Développement de la Pêche et de l’Aquaculture (ANDPA) ayant siège à Tarf. Son DG a été installé depuis quelques jours. Il doit prendre en charge, prochainement, en toute priorité les zones corallifères de Tarf-Skikda-Jijel. Pour l’heure, l’on attend la décision portant sur le prix du gasoil qualifié d’exorbitant par les pêcheurs et les aquaculteurs. Il est également question de programme ministériel comportant un grand nombre de projets et actions. Le renforcement des capacités du Centre National de Recherche et Développement de la Pêche et de l’aquaculture figure en bonne position S’ajoute l’élaboration de la stratégie et le programme opérationnel de recherche du secteur pour 2020. Rien ne dit que M. Ferroukhi poursuivra les différents axes mis en place par ses prédécesseurs.
A. Djabali