Comment chasser et traquer le gâchis ?

Football

Brutalement, instantanément, de tous contre tous, serait-il torpillé par l’égoïsme, voire par leur incompétence ? Toutes les rumeurs sont lâchées et traitées depuis bien des années sans qu’une seule vérité n’aille les confirmer ou les détruire à tout jamais. Qui veut couper le cordon ombilical entre le football et ceux qui veulent le protéger ? Une mise au point est nécessaire.

Miloud Iboud qui est l’accusé dans cette folle histoire dite «sportive» décide, en étant armé de documents officiels datant des diverses périodes de crises, de tenter de mettre un holà à ce qui risquerait de ternir l’image de la JS Kabylie. Ce qui, bien évidement, n’épargnerait ni le climat et surtout les rapports entre dirigeants, joueurs et relations professionnelles. Dans la vidéo mise en ligne sur sa page facebook, Iboud le dit. Il ne pouvait rester plus longtemps sans réagir à cette avalanche de rumeurs et de tentatives de déstabilisations, d’isolement de ses supporters et du monde sportif. Il s’agit, pour lui, d’entrer dans ce jeu avec un esprit sain, non pas pour se justifier, mais pour mettre fin aux rumeurs le concernant en utilisant comme arme, les révélations-surprises que beaucoup croyaient impossibles, nous disait un joueur professionnel, pour qui, les accusations contre Iboud ne peuvent qu’humilier ses auteurs.
Tout commença sur le plateau de la Radio JOW qui aura servi de plateforme de débats autour de «l’affaire Iboud» où les auditeurs, qu’ils soient supporters, dirigeants, anciens dirigeants ou tout simplement amateurs devraient enfin comprendre ce qui empoisonnait la JSK et d’en tirer les conclusions. Ce constat amer donc regrettable serait la conséquence d’une opération presque ordonnancée. Elle s’est déroulée dans un climat où la faillite de preuves pour les accusateurs, leur serra la gorge mais aussi leur donna des crampes d’esprit, noue les tripes, envahit le cœur. «Pas facile de mettre à genoux une vérité chargée de preuves et de témoins datant des année 1970 à ce jour». Accusé de n’avoir jamais été gestionnaire, de n’avoir rien donné, mais d’avoir plutôt profité des biens de la JSK et de porter atteinte au moral du club, Iboud se devait, comme il tenait à le déclarer, réagir et ne pas se taire. Un registre bien chargé, selon lui que beaucoup de supporters ignoraient, mais souvent pris aux pièges des rumeurs non démentis jusque-là. L’accusé répond par un rappel de sa carte professionnelle «Iboud a 20 ans dans ses pieds comme joueur, 15 titres, 7 fois champions d’Algérie, 1 doublé avec la JSK en 76, capitaine d’équipe depuis 8 ans, 1 seul carton jaune, de toute sa carrière au poste de défenseur, 1 Coupe d’Afrique, 1 Supercoupe d’Afrique et entraîneur adjoint avec Khalef».
L’autre élément facteur d’une accusation amène Miloud Iboud à poser la question suivante sur sa vidéo à l’ancien vice-président du club «vous dites que vous avez été chargé par l’ancien président de récupérer une certaine somme évalué à 106 mille FF (voir édition d’hier) et que le reste de ce montant vous l’auriez consommé dans l’achat des équipements pour la finale de 1992 jouée contre Chlef. Comment allez-vous démontrer à l’opinion publique que la JSK n’a jamais eu de compte devises d’où l’impossibilité de procéder au virement de cette somme repérée dans le compte du club ? Faux, la JSK a un compte devise et dinar à la BNA de Tizi-Ouzou». A ses accusateurs, il posera la question suivante «comment allez-vous convaincre l’opinion publique en disant que vous étiez parti en 1994 à Marseille pour récupérer de l’argent et payer l’achat des équipements pour une équipe qui a joué la finale en 1992 ( ?) Alors que Saib lui-même faisait partie encore de cette équipe de la JSK (vidéo)». «Cette version est une autre tranche de vérité qui met à nu l’essentiel des motifs qui viserait à mettre à genoux Miloud Iboud», disait un supporter. S’en est suivi un fleuve de documents attestant les dires de Iboud, y compris sur la disparition des 200 000 FF. Parmi les autres accusations de l’ancien vice-président de la JSK qui consistait de savoir si Iboud a, oui ou non, occupé le poste de président de la JSK.
«Pouvez-vous nous dire qui était président en 1992, année où vous avez récupéré le chèque et 1994 quand vous étiez allé récupérer la différence à Marseille ? Si ce n’est un certain Miloud Iboud , pourquoi cet argent là n’a-t-il pas été remis au club ? Parce que vous avez mis en place un plan machiavélique en connivence avec vos acolytes pour pouvoir me destituer et récupérer cet argent (200 000 FF). Mieux encore, vous avez demandé à l’ancien président de garder cet argent en attendant de revenir au pouvoir, c’est ce que vous avez fait puisque juste après que je sois parti, vous avez récupéré cet argent, et pire encore, puisque dans une autre version de la série des mensonges, il était dit que la moitié de cette somme était réservée à l’achat des équipements chez Duarig qui n’avait rien avoir avec les équipements de la finale 1992. Or, nous avons reçu une correspondance de cette enseigne datée du 9/12/1992 attestant n’avoir rien reçu, aucun règlement, même partiel de la part de votre club la JSK ou du sponsor».
Enfin, un autre cas concerne le paiement de l’hôtel de Saint-Etienne. «Vous pensez que toute la délégation puisse quitter l’hôtel sans s’acquitter des frais d’hébergement ? Vous pensez que la JSK est une équipe de quartier… Vous dites que vous avez reçu un appel du consul qui vous dit «aibe alikoum (honte à vous : ndlr)». La réponse, «le consul a effectivement appelé la JSK, non pas pour cette histoire de paiement, mais pour vous dire qu’il avait reçu une note officielle de la préfecture, celle de ne plus vous autoriser à remettre les pieds à Saint-Etienne…» La conclusion avait porté sur l’ouverture du capital. Enfin rien ne devrait être plus comme avant, et tout devrait être bâti sur de nouvelles bases. Dans cette épreuve, toute l’opportunité est de se remettre en question, de chasser le superflu, pour ne garder que l’utile, de traquer le gâchis, pour le faire supplanter par le nécessaire, pour reconsidérer le rapport à l’autre, à la vie.
Synthèse H. Hichem