Tenira : «Arrêtez le massacre des abeilles !»

Sidi Bel-Abbès

L’usage excessif des pesticides dans la région de Tenira, à 39 km de la wilaya, a causé de grands dégâts au monde des insectes pollinisateurs. Les abeilles sont la principale espèce à être frappée de plein fouet par ces agissements irresponsables et criminels de certains agriculteurs. Les colonies d’abeilles ont été complètement décimées et des centaines de ruches vidées.

Un véritable massacre. Les corps sans vie des abeilles devant les ruches restent le seul témoin de ces agissements cruels et barbares de gens égoïstes qui ne pensent qu’à leurs biens étroits. Des images de grande désolation, de grand regret et de chagrin. Comment peut-on admettre de tels agissements sur un insecte sacré de grande utilité écologique, sanitaire et économique ? Les butineuses qui n’ont pu revenir en raison des méfaits du pesticide sur le cerveau ont juste marqué leur absence de la ruche, laissant un vide complet. Pendant que le monde entier se bat pour défendre et préserver les colonies d’abeilles, l’Algérie ne manifeste aucune réaction similaire pour juste accompagner un objectif d’intérêt général. L’écosystème en dépend et la vie des êtres aussi. L’existence des abeilles est désormais incontournable. De par le miel qu’elles produisent, elles ont une mission encore plus importante : la pollinisation qui permet aux différentes plantes de se reproduire. Sait-on que ce que nous mangeons comme fruits et légumes est en grande partie grâce aux abeilles

Pourquoi ces pesticides sur le marché ?
sticides sur le marché ? Ce qui est étrange, c’est la présence de ces pesticides dangereux commercialisés sur le marché. Ce ne sont certes pas des produits nationaux. Alors, qui assure leur importation malgré leur usage interdit par les lois internes et internationales ? Qui autorise leur inportation ? Les services de la direction des services agricole (DSA) et ceux de la Direction de commerce et l’environnement aussi, les élus de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) à travers leurs commissions, les délégués de l’agriculture dans les communes, et l’administration locale représentée par le wali devront prendre conscience de leur mission et honorer leur responsabilité, pour un objectif d’intérêt général, autant économique, qu’environnemental et social.

Le miel étranger plus facile à commercialiser
Les grossistes proposent à la vente du miel de plus de 10 pays étrangers, notamment l’Egypte, les USA et la Chine, le plus facilement du monde, alors que le produit local n’est aucunement encouragé au prétexte d’absence d’étiquetage. L’autorité doit intervenir pour réguler le marché. Les apiculteurs appellent souvent à la création d’entreprises chargés de collecter et de commercialiser leurs produits en toute légalité. Et ainsi, booster l’élevage et la production de miel dans un but de satisfaire en premier le marché local, pour ensuite envisager une opportunité d’exportation, sachant que le miel local est d’une qualité meilleure, vu le climat diversifié du pays.

Qui a intérêt à étouffer ce secteur de grande importance ?
Les apiculteurs se démerdent seuls affrontant des difficultés énormes pour multiplier les colonies et renforcer leurs ruchers pour améliorer la production du miel, mais les pouvoir publics s’engouffrent mystérieusement dans des positions qui n’apportent aucun soutien pour les encourager. L’on se demande, pourquoi ce comportement devant un secteur qui peut facilement booster l’économie et améliorer la situation sociale de plusieurs familles et du citoyen en général. Qui a intérêt à ce que ce secteur reste dans l’ombre, malgré des appels à travers les salons d’exposition. Qui trouve de l’intérêt à étouffer cette activité dans l’œuf, malgré son importance vitale, autant économique, sanitaire, environnementale, écologique et sociale.
Djillali Toumi