La corruption et l’escroquerie ont pris une ampleur vertigineuse

Aïn Témouchent

La corruption et l’escroquerie ont pris une ampleur vertigineuse dans les administrations et la société algérienne. C’est un constat amer et son éradication définitive nécessite la mobilisation générale des gouverneurs et des citoyens avant que ce fléau ne devienne une maladie incurable. Ainsi, la citoyenne Mendil Djamila, courageuse avec larmes aux yeux rougis, résidant à la rue n° 62 Rabehi Said à Aïn Témouchent s’est présentée avant-hier à la maison de la presse locale pour dénoncer qu’elle est victime d’une bureaucratie subséquente.

Armée de documents administratifs dûment légaux, elle crie à ceux qui veulent l’entendre. Selon ses documents, elle a déclaré qu’elle possède un logement qui a été démoli par le séisme du 22 décembre 1999 comme le prouve l’attestation signée par le président de l’APC de Aïn Témouchent. Elle a été contrainte de se reloger dans une autre habitation. Entretemps, les agents de la Direction du cadastre ont effectué une visite du lot de terrain sur lequel était bâti son logement et l’ont enregistré dans le plan cadastral sous la section n° 108, îlot n° 118, portant le nom « X ». Alors depuis, plus de 20 ans qu’elle court pour la régularisation administrative de cette assiette de terrain. Elle plaide pour la suppression de ce « X » et l’inscription en son nom. Elle n’a cessé d’écrire aux directions des domaines, cadastre et conservation foncière. Elle a frappé à toutes les portes mais en vain. Dans sa réponse en 2018, la Direction du cadastre a reconnu l’existence de cette propriété foncière qui est enregistrée et cadastrée et inscrite sous le nom «X» , mais elle l’a orientée vers la Direction de la conservation foncière pour l’identification du propriétaire. Même la Direction des domaines de l’Etat a mentionné dans sa réponse que cette affaire revient à la Conservation foncière qui est habilitée. « C’est la Direction de la conservation foncière qui refuse de me régulariser et je ne sais franchement pourquoi ? Veut-on me déposséder de ma propriété et l’octroyer à une autre personne ? En outre, j’ai adressé une lettre le 22 mars 2018 au directeur de la conservation foncière de la wilaya pour lui demander l’inscription de la propriété foncière en mon nom en joignant toutes les pièces administratives faisant office de preuve», martèle cette pauvre citoyenne. Nullement épuisée, cette dame défend légalement en usant tous les moyens légaux pour récupérer son bien. En conséquence, les citoyens se demandent pourquoi les parties concernées ne répondent pas définitivement à cette dame pour clore ce dossier, car ce lot de terrain est devenu une poche qui défigure le tissu urbain de la ville très convoitée par les spéculateurs et les corrompus du foncier.
Sabraoui Djelloul