Plusieurs projets attendent d’être lancés

Développement socio-économique

Au plus fort de l’ascendance de ses rentrées financières, générées par l’exploitation et la commercialisation du pétrole, en 2014 l’Algérie aurait été bien inspirée d’investir dans la matérialisation des différentes phases du Schéma Directeur de l’Aire Métropolitaine (Alger/Annaba)avec une projection de rendement sur 2025 qualifiée par les experts comme étant une réelle source de développement.

Si les premières phases, notamment celle de la capitale, ont été approuvées et que l’on s’apprêtait à matérialiser d’autres n’étaient les contretemps générés par un ministère ou un autre. En 2020, la situation est totalement gelée. Pandémie de Coronavirus oblige, ce projet porteur a été initialement entamé dans les régions d’Alger, Boumerdès, Blida et Tipaza. Il devait se poursuivre à Annaba, Guelma, Tarf, Skikda pour s’achever en 2030. L’enjeu consiste à mieux structurer les plans pour replacer les métropoles d’Alger et de Annaba. Homme de terrain de longue date de par sa maîtrise technique de la mission qui lui avait été confié dans le cadre du SDAM Annaba 2030, Rachid Bouguedah ingénieur aujourd’hui à la retraite après avoir servi l’Etat, a soumis à la wilaya de Annaba, un projet de création dudit SDAM. Il est à même de constituer la pierre angulaire dans la compétition. A ce niveau, on est dans l’attente du bon vouloir du wali, ce qui n’est pas le cas pour le SDAM 2030 d’Alger. A ce niveau, l’on se vante d’être à la mesure des ambitions affichées par la wilaya d’Alger 2030. Outre le fait que le projet est porteur d’une métropole de 5,3 millions d’habitants, il comporte également le nécessaire pour la création des conditions de vie et d’aménagement à même de répondre aux défis du développement durable. «Le SDAM se substitue aux plans d’aménagement des wilayas et encadre les plans directeurs d’aménagement et d’urbanisme. Il s’inscrit dans les orientations du Schéma national d’aménagement du territoire.
Il prend en compte le plan stratégique du nouveau PDAU d’Alger ainsi que ceux d’aménagement des wilayas. Les nouvelles donnes socio-économiques intervenues entre temps imposent la réflexion approfondie y compris sur les projets d’urgence. Ce même Schéma Directeur intègre aussi autres projets socio-économiques. A l’image de ceux prévus pour être réalisés à Annaba portant sur de nouvelles routes de wilaya, un port, une gare maritime, celle ferroviaire reliant la gare routière et l’aérogare. Cet aménagement de la wilaya d’Annaba avait été soumis en novembre 2013 au Conseil de cette même wilaya pour approbation. Cependant, de nouvelles donnes ont surgi en ce qui concerne la 3ème phase du SDAM. Les nouvelles donnes offrent une autre vision sur le SDAM Annaba. Il implique l’axe de développement Annaba/Berrahal et Aïn Berda/El Hadjar. En ce qui concerne ce dernier axe, les initiateurs de la 3ème phase ont intégré la nouvelle zone industrielle d’Aïn Sayed et le Technoparc de Chaïba. Ce dernier semble avoir été abandonné après la proposition faite par l’ex ministre des Postes et Télécommunications d’en faire un technoparc.
Il était appelé à regrouper plus de 1.000 postes de travail entre startups et micro-entreprises. A l’élaboration du SDAM de Annaba ont participé un aréopage d’experts algériens et français de l’urbanisme et aménagement du territoire Ils s’étaient fixés comme objectifs : d’approfondir la réflexion sur la métropole et l’aire métropolitaine et la délimitation de cette dernière, d’établir un bilan diagnostic, d’élaborer une stratégie et des orientations pour une mise en forme définitive du Schéma Directeur sur 25 ans. Ils avaient été sollicités pour donner leur avis sur les éléments méthodologiques et les outils d’intervention indispensables à l’analyse du Schéma national (SNAT) et celui régional (SRAT) de l’aménagement du territoire. «Une métropole ne peut être seulement évaluée au travers de ses caractéristiques et ses indicateurs. Elle doit l’être aussi par l’importance des échanges qu’elle nourrit avec les autres villes du système urbain. Un bilan peut être ainsi établi. Il distingue et compare l’importance de ce que ce système apporte à la ville et l’importance de ce que celle-ci draine vers le système urbain», a estimé un de ces experts. Selon lui, la démarche consiste à identifier et localiser les actions structurantes du point de vue économique, social et environnemental. Aujourd’hui, la crise de pandémie Covid-19 impose au gouvernement de s’appesantir sur d’autres formes d’intervention.
L’on est arrivé à la conclusion que ce virus n’est pas seulement à l’origine d’une crise internationale sanitaire. Il est aussi et surtout, une crise globale mondiale parce qu’elle touche tous les pays sans exception. Aucun pays n’est épargné, aucun continent. Aucune société, ni capitaliste, ni socialiste, ni émergent. Aucun système social, idéologique ou spirituel. Aucun secteur de l’économie, ni aucun segment de la société n’est en reste face aux impacts de la pandémie. Toutes les économies, sans exception, sont en récession, après 20 ans de croissance régulière et forte. Ce n’est plus le cas aujourd’hui où plus de 30 millions de chômeurs sont recensés, en un mois à peine aux USA. La distribution de kits alimentaires pour sauver des vies de personnes n’est plus uniquement l’apanage des pays pauvres, c’est aussi celui de ceux dits riches. Des pans entiers des couches sociales moyennes tombent brutalement dans la précarité et la pauvreté. Et là, il ne s’agit pas de PDAU et de SDAM mais de bonne gestion des réserves financières générées par notre pétrole.
A. Djabali