Une bonne nouvelle pour les opérateurs économiques et les petits métiers

Conseil des ministres

A la veille de Aïd El Adha, les opérateurs économiques ont reçu une bonne nouvelle  : ils ne sont pas tenus de payer les charges financières et les obligations fiscales et parafiscales dues pour la période correspondant à la période de confinement. La décision a été prise par le Président Abdelmadjid Tebboune lors du Conseil des ministres qu’il a présidé dimanche par visoconférence.

Ceci, en attendant qu’ils effectuent une évaluation rigoureuse, dans un cadre transparent et en évitant les fausses déclarations, des préjudices subis et des manques à gagner qu’ils ont enregistrés, en particulier en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises et les petits métiers. En outre, les petits métiers (taxieurs, coiffeurs, etc.) recevront 30.000 DA, pendant une période de 3 mois. Les travaux du Conseil des ministres réuni dimanche 26 juillet par visioconférence sous la présidence du Président Abdelmadjid Tebboune ont été articulés essentiellement autour des mesures destinées à atténuer la pression et l’impact de la pandémie du Coronavirus (Covid-19) sur les entreprises, les PME/PMI, les professions libérales et les petits métiers ; les programmes de relance et de développement de certains secteurs économiques ainsi que l’évolution de la situation sanitaire nationale liée à l’évolution de la pandémie et aux mesures à prendre pour juguler ses effets. Le Conseil des ministres a pris connaissance des premiers résultats auxquels a abouti la commission d’évaluation des incidences économiques et sociales causées par la crise sanitaire (Covid-19), à savoir une démarche méthodologique partagée et l’identification d’axes de travail regroupant une série de mesures destinées à préserver l’emploi et à promouvoir les activités des entreprises.
Le président de la République a fait observer que la sphère économique était dans l’attente de facilitations de l’action entrepreneuriale et d’accompagnement dans le dépassement des effets induits par la stagnation actuelle comme conséquence de la crise sanitaire. A cet effet, le président de la République a instruit le Premier ministre de prendre, avec effet immédiat, les mesures suivantes : gel du paiement des charges financières et des obligations fiscales et parafiscales dues par les opérateurs économiques pour la période correspondant à la période de confinement ; évaluation rigoureuse des préjudices subis et des manques à gagner enregistrés par les opérateurs économiques, en particulier en ce qui concerne les petites et moyennes entreprises et les petits métiers, l’évaluation devra s’effectuer dans un cadre transparent et éviter les fausses déclarations ; allocation d’une aide financière destinée aux petits métiers (taxieurs, coiffeurs, etc.) d’une valeur de 30.000 Dinars, pendant une période de 3 mois, sur la base d’une évaluation rigoureuse de la situation de chaque corporation pendant les 4 derniers mois. Un décret exécutif devra être pris à ce sujet avant la fin du mois. Le ministre des Finances a été instruit de prendre une note destinée au secteur bancaire pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures préventives de facilitation de financements déjà prises au niveau de la Banque centrale.
Le Conseil des ministres a entendu également une communication du ministre de l’Industrie sur les cahiers de charges relatifs à la réorganisation des activités industrielles dont le montage et l’importation des véhicules, la production des équipements électroménagers et électroniques et des pièces de rechange. Le président de la République a ordonné l’adoption des décrets concernant les cahiers des charges relatifs au montage de produits électroménagers, au montage de véhicules, à l’importation de véhicules neufs et à l’acquisition de chaînes et d’équipements rénovées. Il a signalé le besoin de stabilité à donner au dispositif légal à mettre en place, comme décidé précédemment, en lui conférant une durée de vie d’au moins 10 ans. S’agissant des acquisitions d’usines usagées, le Président Tebboune a insisté sur la nécessité de veiller à s’entourer d’un certain nombre de garanties. Le Conseil des ministres a entendu une communication concernant la feuille de route pour la relance et le développement des activités du secteur de l’agriculture et du développement rural. Le président de la République a donné des instructions pour que soit mis en place, en extrême urgence, au niveau d’une université du Sud, un institut spécialisé dans l’agriculture saharienne.
Lakhdar A.