L’Algérie plaide en faveur de la pleine mise en œuvre, non discriminatoire et équilibrée

Traité sur la Non-prolifération des Armes nucléaires (TNP)

Dès son adhésion à l’Organisation des nations unies (ONU), l’Algérie, à l’instar d’autres pays, continue, à ce jour, de plaider en faveur de la pleine mise en œuvre, non discriminatoire et équilibrée, des trois piliers du Traité sur la Non-prolifération des Armes nucléaires (TNP), à savoir, le désarmement nucléaire, la non-prolifération nucléaire et l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.

Œuvrant, sans relâche, en faveur de la ratification de ce Traité et, demeurant engagée en vue d’entamer des négociations de fond dans ce sens. Depuis qu’elle a adhéré au TNP, le 12 janvier 1995, l’Algérie n’a eu de cesse de contribuer, activement, aux efforts multilatéraux du désarmement et de la non-prolifération nucléaires. L’Algérie, participe activement, également, aux travaux de la Première Commission de l’AG/ONU en charge du désarmement et de la sécurité internationale et contribue à l’élaboration de recommandations concrètes, dans les 7 thématiques sous examen par la Commission dont le désarmement nucléaire. A ce titre, l’Algérie a présenté, un projet de résolution pour le renforcement de la sécurité et de la coopération dans la région de la Méditerranée. Comme beaucoup d’autres pays, l’Algérie reste profondément préoccupée par le fait que la Conférence de désarmement (CD), – seul organe multilatéral de négociations en matière de Désarmement -, ne parvient toujours pas à entériner un programme de travail consensuel, global et équilibré afin d’entamer les négociations de fond en matière de désarmement.
Lors des travaux de la Conférence d’examen du TNP en 2000, tenue sous la Présidence algérienne, les Etats parties ont adopté les 13 mesures pratiques en vue de l’élimination totale des armes nucléaires. Aujourd’hui, encore, et au moment où le monde célèbre le 75ème anniversaire des bombardements d’Hiroshima au Japon, l’Algérie reste engagée sur la voix de la réalisation des objectifs du Traité considéré comme la pierre angulaire du régime international en la matière. Multipliant ses efforts en vue d’enjoindre les Etats-parties à respecter leur engagement pour concrétiser la décision de 1995 sur la création d’une Zone exempte d’armes nucléaires et d’autres armes de destruction massive au Moyen-Orient, laquelle constitue une partie intégrante de la décision de l’extension indéfinie du Traité sur la Non-prolifération des Armes nucléaires (TNP) en 1995.
Pour l’Algérie, la 10ème Conférence d’Examen du TNP, prévue initialement du 27 avril au 22 mai 2020, reportée à 2021 en raison de Covid-19, est perçue comme une occasion symbolique d’entreprendre un examen approfondi de l’état du Traité, la mise en œuvre des obligations et engagements antérieurs ainsi que l’évaluation des défis et obstacles qui retardent sa pleine mise en œuvre. Avec un groupe de pays actifs dans le domaine, l’Algérie a, à l’occasion de la double célébration du 50ème anniversaire de l’entrée en vigueur du TNP et du 25ème anniversaire de son extension indéfinie, contribué à l’élaboration d’un Communiqué-conjoint. A travers lequel les auteurs rappellent que, à sa 50ème session, l’Assemblée générale de l’ONU avait adopté le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICEN). Ce Traité ouvert à la signature le 24 septembre 1995, vise, principalement, à interdire, de manière complète, les essais nucléaires à travers le monde, dès lors que l’interdiction des essais nucléaires constitue une étape cruciale en vue de l’élimination des armes nucléaires. Toutefois, ce traité peine à entrer en vigueur.
Rabah Mokhtari