La mise en œuvre d’une nouvelle mesure réglementaire

Exportation vers les pays voisins (Mali, Niger et Mauritanie)

Le ministère du Commerce a annoncé une nouvelle mesure réglementaire au profit des opérateurs économiques, à l’effet d’encadrer les opérations d’exportation vers les pays voisins (Mali, Niger et Mauritanie), en ce temps de crise sanitaire dû à la propagation de la pandémie du Coronavirus.

«Le ministère informe l’ensemble des opérateurs économiques assurant des opérations d’exportation vers les pays voisins, le Mali, le Niger et la Mauritanie, qu’une nouvelle mesure réglementaire a été prise à l’effet d’encadrer ces opérations. Il s’agit de garantir le transport des produits exportés par le groupe de transport des marchandises et de logistique (Logitrans), jusqu’au point kilométrique (0) sur les frontières avec chaque pays, pour qu’il soit un point de transit et de réception de marchandises par la partie importatrice des pays voisins », a indiqué un communiqué du ministère du Commerce. Ces opérations doivent être accomplies dans le respect total de toutes les mesures de prévention et de protection contre la propagation du Coronavirus, édictées par les pouvoirs publics, poursuit le même document. En ce qui concerne les opérateurs économiques qui utilisent leurs propres moyens pour le transport des marchandises destinées à l’exportation, ajoute la source, « ils sont tenus de respecter strictement toutes les mesures sanitaires de protection contre la propagation du Coronavirus, notamment après la livraison des marchandises à l’intérieur des pays importateurs ». Afin d’éviter toute entrave pouvant avoir des répercussions négatives sur le bon déroulement de ces opérations, le ministère appelle chaque opérateur économique à informer l’importateur de la nécessité de prendre toutes les mesures nécessaires à la réception de marchandises exportées au niveau des points frontaliers à fixer à cet effet. Par ailleurs, le ministre du Commerce Kamel Rezig et le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, ont, par un arrêté conjoint, rendu public le mois dernier, fixé les conditions et les modalités d’exercice du commerce de troc frontalier et la liste des marchandises faisant l’objet d’échange avec le République du Mali et la République du Niger. A cet effet, un Comité de suivi présidé par le wali concerné ou son représentant a été installé. Il est chargé, notamment d’évaluer, périodiquement, les conditions de réalisation de l’activité, d’arriérer les fourchettes de prix des marchandises faisant l’objet de troc, de coordonner leur action en matière d’information. S’agissant de la liste des marchandises autorisées au commerce de troc frontalier, elle porte sur plusieurs produits locaux des trois pays concernés. Il s’agit, pour les produits algériens, des dattes sèches et ses dérivés, à l’exclusion des autres variétés de dattes Deglet nour, le sel brut et domestique, les objets domestiques en plastique, en aluminium, en fonte, en fer et en acier, les couvertures ainsi que les produits d’artisanat traditionnel et d’art. Cette liste comporte aussi le prêt-à-porter, le savon dont, le savon en poudre, l’huile d’olive, l’olive, le miel, les industries (ustensiles) plastiques, les produits de nettoyage et les produits cosmétiques et d’hygiène corporelle. Concernant les produits en provenance du Mali et du Niger, ils englobent notamment du cheptel vif, le henné, le thé vert, les épices, tissu turban et tissu tari, mangue, bois rouge, miel, aliments du bétail, vêtements Tergui, produits artisanaux, peaux et cuirs traités, parfums locaux et poissons.
Manel Z.