Urgence de numérisation des secteurs économiques et financiers

Tebboune évoque la dépénalisation de l’acte de gestion :

«Pour éliminer l’opacité qui y est sciemment entretenue et la consécration de la transparence en vue de relancer l’économie nationale, il est impératif d’accélérer la numérisation de tous les secteurs économiques et financiers», a recommandé, hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son discours d’ouverture de la Conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie.

La numérisation de l’administration algérienne et des différents services y afférant est plus qu’indispensable pour garantir la traçabilité des opérations financières et pour installer un service rapide et qualitatif au niveau des différentes institutions. M. Tebboune a critiqué «la non-numérisation, à ce jour, de ces secteurs sensibles, notamment le secteur fiscal et les services des Domaines de l’Etat», alors que ce projet de numérisation a été annoncé depuis plusieurs mois. Il a pointé du doigt le laxisme des responsables dans l’exécution de ces dispositions. «Ces administrations continuent à fonctionner avec des moyens et méthodes désuets et dépassés ne permettant même pas de connaître ce que possèdent les Algériens, comme fonciers et entreprises au niveau national», a-t-il rappelé, estimant que ces couacs ou pratiques affligeantes et inacceptables en 2020 met à l’épreuve la performance des administrations et la patience des citoyens.
La raison pour laquelle, le Président a durci le ton et a ordonné «l’accélération des réformes financières et fiscales, affirmant que le paiement des impôts ne devrait plus être perçu comme une sanction mais plutôt comme une incitation à l’amélioration des recettes et à la création d’emplois». La numérisation et la modernisation de l’administration et des réseaux bancaires et financiers faciliteront le travail des investisseurs et des commerçants pour exporter leurs marchandises. L’introduction du e-paiement libérera les perspectives et encouragera la prise d’initiative, notamment, dans le secteur commercial. Concernant ce dernier, le chef de l’Etat a appelé «à la révision des textes de loi régissant l’activité commerciale en vue de la dépénalisation de l’acte de gestion et la création de tribunaux commerciaux au niveau national, en associant les gérants des entreprises économiques et commerciales». Cette directive s’ajoute à la panoplie de mesures de soutiens et d’incitation pour la diversification de l’acte de produire «industriel et agricole».
Samira Takharboucht