Le CNSP se concerte avec les partis et la société civile

Transition au Mali

Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) au Mali a annoncé mardi tenir avec les partis et la société civile, samedi et dimanche, des consultations sur «la gestion de la transition» après le changement inconstitutionnel ayant abouti à la démission forcée du président Ibrahim Boubacar Keïta.

«Le CNSP organise au Centre International de Conférence de Bamako, les 5 et 6 septembre 2020 les journées de concertations nationales sur la gestion de la transition», a indiqué le Comité dans un communiqué, soulignant que «ces rencontres ont pour objectif de convenir de la feuille de route de la transition, de définir l’architecture et les organes de la transition, et enfin de contribuer à l’élaboration de la charte de la transition». Le Comité, crée par les militaires mutins, a nommément cité parmi les participants à cet événement qui sera placé sous la présidence du Colonel Assimi Goita, président du CNSP, «les partis politiques, les organisations de la société civile, le M5 RFP, les groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et les mouvements de l’inclusivité». Les organisations syndicales et les associations et faitières de la presse, prendront part également à ces consultations, selon le communiqué du CNSP. Lundi, le CNSP a programmé lundi «une série d’audiences (avec les) forces vives de la nation, en préparatif des assises sur le format de la transition», dit-il sur son compte Twitter. Un calendrier des audiences accordées par le CNSP aux différentes parties, prévoyait des rencontres séparées avec des représentants de partis politiques, de syndicats, du patronat, de la diaspora et des communautés religieuses. La première réunion de, prévue samedi avec les organisations politiques et civiles sur un futur transfert des pouvoirs, a été reporté par le Comité «à une date ultérieure» en invoquant des «raisons d’ordre organisationnel». Réunis vendredi en sommet extraordinaire sur la situation au Mali, les pays d’Afrique de l’Ouest ont réclamé aux militaires mutins le lancement immédiat d’une «transition civile» et des élections d’ici 12 mois, en échange d’une levée progressive des sanctions. Lundi dernier, le porte-parole des militaires mutins, Ismaël Wagué a indiqué que «toute décision relative à la taille de la transition, au président de transition et à la formation du gouvernement, se fera entre Maliens (…) conformément à notre première déclaration». «Je tiens à rassurer les uns et les autres qu’aucune décision ne sera prise par rapport à la transition sans cette consultation massive», a-t-il promis.
R. I.