Cap sur la production

Sidérurgie

Le complexe sidérurgique El Hadjar devrait reprendre incessamment ses activités de transformation de minerai, de production et de commercialisation du fer et de l’acier. C’est ce qu’a annoncé récemment sa direction générale à Annaba dans une dépêche.

C’est la première fois que pareille information fasse l’ouverture succinctement de la radio nationale et la Une de différents et nombreux titres de presse sous la pression quotidienne de l’information économique quotidienne à communiquer pour satisfaire leur lectorat. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait ces dernières 48 heures en exploitant dans leur brièveté les deux lignes du communique que leur a transmis l’APS. La démarche se veut être de large diffusion de ce que tout le monde, ici et sous d’autres cieux, sait déjà depuis des jours, la reprise des activités du Complexe Sidérurgique El Hadjar. La direction générale Sider en a fait une diffusion générale à partir de sa structure centrale à Alger. Les animateurs de cette dernière structure n’ont rien révélé des opérations importantes en dollars et en dinars investies depuis des années dans la réhabilitation des unités de production du fer et de l’acier. Les experts estiment que notre pays aurait pu construire trois complexes dotés de tous leurs équipements et attirails.
S’y ajouteraient l’acquisition et la mise en place du nécessaire à la transformation du minerai des mines de fer de Boukhadra et Ouenza. L’on aurait pu en prime, faire le bénéfice d’un quelconque scandale comme celui d’ArcelorMittal et de beaucoup d’autres malfrats camouflés en partenaires chargés du développement de l’entreprise Sider. Ils ont été nombreux à avoir pris l’Algérie pour une vache à traire avant de plier bagage pour s’installer sous des cieux plus cléments. La création de plusieurs unités de production Sider aurait dû permettre à l’Algérie de produire et de commercialiser son acier dans des conditions plus favorables. Plus de 50 ans après avoir coûté quelques 1.400 milliards, les Algériens attendent toujours.
Cela s’est fait au moment où nos hôpitaux manquent du nécessaire pour prendre en charge les malades et que les parents appréhendent la rentrée scolaire ou universitaire faute de moyens. Pour l’heure, le président de la République Abdelmadjid Tebboune qui maîtrise bien le dossier Sider, évite d’en parler. Comme il omet sciemment d’aborder la question de financement de la deuxième partie. Rien ne dit, pour l’heure, que ce financement sera supporté. D’où cette impatience qui caractérise les uns et les autres anciens sidérurgistes à la veille de voir la première coulée sortir du Haut-Fourneau N° 2. Il était à l’arrêt depuis des mois. Entre-temps les autres installations prennent, elles aussi, de la poussière sans possibilité de produire. Rendez-vous est donc pris pour, au plus tard le 17 septembre 2020 avec le souhait de chacun de voir les flammes de cet HF rugir et que le fonctionnement des autres installations de production, prennent leur chemin de croisière.
A. Djabali