L’analyse des uns et l’incompréhension des autres

Football

La Ligue de football professionnel avertit les clubs de football qui s’aventureraient à aller vers des phases d’entraînements. Ils s’exposeront à des sanctions. Une mise en garde qui ne peut en être une, lorsque tous les gestionnaires savent qu’il n’existe aucune loi qui fait référence à de pareils cas, mais aussi à aucun barème où il est porté le degré de sanction.

Un sujet qui se joue et existe à la fois dans toutes les discussions. Le communiqué en question de la LFP, publié sur son site est tout simplement pour les dirigeants de mauvais goût. L’exemple n’était pas le mieux à citer. Il était plutôt provocateur ou tout simplement une manière de réveiller le vieux proverbe qui est «faites ce que je vous dis, ne faites pas ce que je fais». Un message pas très difficile à décortiquer. Pourtant, lundi dernier, les services du gouvernement publient un communiqué dans lequel ils indiquent que «le gouvernement a chargé le ministre de la Jeunesse et des Sports Sid-Ali Khaldi d’examiner avec les différentes fédérations sportives, la possibilité de reprise progressive des activités et manifestations sportives à huis clos, selon des protocoles sanitaires adaptés à chaque discipline», pouvait-on lire dans le communiqué.
Pour la JS Kabylie, cette recommandation de la LFP ne viserait que leur club, du fait qu’elle soit le seul club à avoir engagé des entraînements dans la wilaya de Béjaïa, plus précisément à Akbou. Lors de son passage à «Magazine Foot» de la Radio Chaîne II, la JSK a tenu à répondre, via son porte-parole, Miloud Iboud, «il n’est pas question d’arrêter cette phase d’entraînement, qu’il sache que le médecin chef de la JSK, Ahmed Djadjoua, est membre du comité scientifique de la wilaya, membre du poste de commandement opérationnel Covid-19, installé à la direction de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou depuis le mois de mars dernier, il sait ce qu’il fait, il a tracé un protocole sanitaire bien détaillé, qu’on est en train d’appliquer à la lettre… Notre staff médical effectue un travail minutieux» avant de compléter par dire «on aurait souhaité recevoir une commission médicale dépêchée d’Alger pour s’enquérir de visu ici à Akbou des conditions sanitaires du déroulement de notre regroupement. Si on nous notifie la suspension de notre stage, on rentrera à la maison».
Dans ce cadre, à l’instar des autres dirigeants, il s’est interrogé sur le comportement du président de la LFP et les invités à la cérémonie de remise du trophée au CR Belouizdad, au moment où l’on exige de tout un chacun le respect du protocole sanitaire, ce qui est incontestable, les invités dont le président lui-même, ignoraient les mesures sanitaires, pas de bavette, encore moins la distanciation physique». La réflexion et l’intelligence auraient pu être la référence ou l’exemple. Pour Miloud Iboud, le porte-parole de la JSK, les clubs de football de Ligue 1 et de ligue 2 ont le statut de sociétés, il est tout à fait comparable à celui des entreprises classiques des autres secteurs de l’économie, la réalité économique actuelle des clubs est certes assez différente.
«Nous sommes à l’arrêt depuis plus de cinq mois et les orientations du gouvernement sont claires, favorables pour une reprise ‘progressive des activités et manifestations sportives à huis clos, selon des protocoles sanitaires adaptés à chaque discipline’, et c’est que nous faisons actuellement avec la surveillance du médecin en chef de l’équipe». Et d’ajouter, «peu de gestionnaires accepteraient aujourd’hui de supporter encore longtemps cette situation». «La performance sportive est prédominante, l’objectif d’un club est en général d’optimiser des résultats sportifs», nous déclare Iboud. Tous attendent la bonne nouvelle.
H. Hichem