Le mieux ne peut être l’ennemi du bien

Football

Nous reprenons dans notre édition du lundi cette déclaration de Michel Denisot, ancien patron des sports de Canal+ : «La Ligue 1 est un feuilleton. Il y a le fort, le petit, le méchant : c’est passionnant». Mais de ces catégories de gestionnaires qui est le meilleur ?

C’est la question sur laquelle on aimerait réagir. Non pas par méchanceté ou envie, mais tout simplement trouver une place dans ces débats sans fins. Ce n’est aussi pas pour rien si l’écoute est plus attentive et que la rumeur trouve tout son espace pour s’infiltrer et perturber les commentaires et les analyses. C’est aussi cela le sport où tout un chacun a quelque chose à dire à haute voix, contrairement à ceux qui préfèrent des endroits discrets. Le charme des débats sur le sport ressemble à une inauguration d’un événement. Et d’ailleurs, les interviews, les débats, déclarations, les commentaires, les analyses font grimper le niveau de la Com’ au sommet de l’actualité. Dans ce sillage, c’est la dénonciation des salaires des joueurs qui flambent au moment où le pays traverse une sérieuse crise. Notre confrère de Liberté rapporte une information qui calle avec les turbulences qui secouent le monde sportif.
Des observateurs s’interrogent sur ce bénévole Bakiri Nour Eddine, qui était membre du bureau fédéral, et qui bénéficiait, injustement, d’avantages dont un «droit à un salaire mensuel de 60 000 DA, ce que la loi qui régit les Fédérations et les Ligues sportives interdit. Bakiri se faisait rembourser des frais de restauration et d’hébergement élevés, ce qui a suscité la curiosité des enquêteurs… Non seulement, mais il se permettait d’employer au sein de la Ligue une personne fictive à laquelle il versait un salaire de 15 000 DA comme femme de ménage». Aujourd’hui, le public algérien qui est plus éduqué et informé, est donc plus critique à l’égard de l’information sportive, semble être ébahi par de pareils agissements et s’interrogent avec quelle bénédiction siégeait-il au sein de la CD, laquelle proposait une radiation à vie du président de la JSK. «Du coup, la FAF prend une première décision conservatoire au mois de décembre 2019 en l’écartant de la Ligue de Bouira, de la commission fédérale de la Coupe d’Algérie». Il sera remplacé par Abdellah Gueddah.
Des situations qui ne peuvent être occultées par la FAF qui s’est souvent exprimée lors des diverses occasions sur le parfait encadrement de son institution. Les leçons d’aujourd’hui… Des professionnels n’hésitent pas à évoquer les leçons d’aujourd’hui qui ne doivent pas faire de l’ombre aux objectifs de demain parce que le football, dans son ensemble, se veut être dans une animation et une motivation absolue qui puissent le conduire vers un développement de la «compétitivité du championnat et de ses clubs» pour le rendre plus performant, compétitif, plus attractif pour ses fans et ses partenaires. Le président du LOSC Gerard Lopez disait récemment «la priorité d’un président de Fédération devrait toujours demeurer – qui plus est en période de crise – rassembler et fédérer, de garantir l’unité et la force du football et de toutes ses composantes, avec sérénité et exemplarité».
L’équipe qui arrivera ou celle qui gardera encore les rênes de l’instance trouvera des dossiers qui ressembleraient à des plans de vols qui lui permettront un meilleur atterrissage tout éveillant à ce que les zones de turbulences soient évitées. L’interview de Mahfoud Kerbadj accordée à Compétition évoque les fautes commises par la FAF, notamment dans le dossier du «tirage au sort pour désigner le lauréat. Pour lui «cela n’a aucun fondement légal. La Coupe d’Algérie n’est pas allée à son terme. Sur quelle base on décide de désigner l’US Biskra, le CAB Bou-Arréridj et l’USM Bel-Abbès ? En plus, l’article 8 des règlements de la Confédération africaine de football indique clairement que dans ce cas de figure, on puise le représentant du classement du championnat national».
Pour Kerbadj «les instances du football algérien se noient dans un verre d’eau et se plaisent à créer des problèmes. Elles ont cette manie que je n’arrive pas à comprendre. Et puis, il y a encore une solution». Il l’explique «on n’est pas obligé d’engager deux clubs. Que la Fédération ait le courage de dire qu’elle n’engage que l’ES Sétif ! Cela étant dit, pourquoi on n’intégrerait pas le WA Boufarik dans ce tirage au sort insensé ? J’entends dire que c’est parce que ce club n’a pas de licence africaine. J’aimerai bien qu’on me montre le texte qui le mentionne. Je me demande encore d’où les gens ont sorti ça, et sur quelle base juridique surtout ? Comme dit l’adage, «il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages».
H. Hichem