Les deux anciens ministres de la Solidarité nationale condamnés à de lourdes peines de prison

Tribunal de Sidi M’hamed (Alger)

Le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger a rendu, hier mercredi, son verdict dans l’affaire des deux anciens ministres de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès et Saïd Barkat, condamnés à de lourdes peines de prison ferme assorties d’amendes.

Pour, rappelle-t-on, «détournement, dilapidation de deniers publics», «conclusion de marchés en violation de la législation» et «abus de fonction». Djamel Ould Abbès a été condamné à une peine de 8 ans de prison ferme et Saïd Barkat a écopé d’une peine de 4 ans de prison ferme avec une amende d’un million de DA chacun. L’ancien Secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Bouchenak Khelladi, également impliqué dans cette affaire a écopé d’une peine de 3 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA. L’ancien chef du protocole de Djamel Ould Abbès, Djellouli Saïd a, quant à lui été condamné à 2 ans de prison ferme dont une année avec sursis et une amende d’un million de DA, et l’autre ancien secrétaire général du même ministère, Ismail Benhabyles à une année de prison ferme et une amende de 500.000 DA.
Le fils de Djamel Ould Abbès, El Ouafi (en fuite à l’étranger), a, lui, été condamné à une peine 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre. Dimanche dernier, le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed avait requis des peines de 12 ans de prison ferme à l’encontre de Djamel Ould Abbès, et 10 ans de prison ferme à l’encontre de Saïd Barkat, avec saisie de tous leurs biens et fonds illégaux. Des peines de 8 ans de prison ont été aussi requises à l’encontre de l’ancien Secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, Bouchenak Khelladi, du chef du protocole, Djellouli Saïd et de l’ancien secrétaire général du même ministère, Ismail Benhabyles. Une peine de 10 ans de prison a été également requise à l’encontre du fils de l’ancien ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, El Ouafi, en fuite, impliqué dans d’autres affaires de corruption, avec émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre pour «exploitation des fonds de la Caisse nationale de la solidarité à des fins électorales».
Le parquet a également requis une peine de 10 ans de prison ferme et une amende de1 million de DA à l’encontre du président de l’Organisation nationale des étudiants, Hamza Chérif, qui occupait également le poste de chargé d’études et de synthèses (CES) au ministère de le Solidarité nationale, poursuivi dans la même affaire. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a fait état d’un montant de plus de 1.850 milliards de centimes représentant les subventions dont ont bénéficié 4 associations présidées par l’ancien ministre de la Solidarité nationale. La défense a, pour sa part, soutenu que tous les rapports confirment que les opérations de solidarité ont été effectuées conformément à la loi et qu’il n’y a aucun détournement de deniers publics de la part de l’organisation estudiantine ni des autres associations, ni du ministère de la Solidarité.
Rabah Mokhtari