Pas de rentrée scolaire avant le mois de novembre prochain

La décision finale revient au Comité scientifique

Les premières directives concernant la rentrée scolaire prévue, au préalable, le 4 octobre prochain, ont été édictées au mois de juin dernier, lorsque la reprise en présentiel des cours pour les étudiants universitaires a été annoncée. Aujourd’hui, cette date a été reportée sine die par le gouvernement qui, depuis, n’arrive pas à se prononcer sur la date définitive de la rentrée scolaire.

Cette dernière sera fixée en fonction de l’évolution de la situation épidémique dans le pays et de la décision du Comité scientifique. C’est ce qu’a réaffirmé, hier, le porte-parole du comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de l’épidémie, Djamel Fourar, lors de son intervention dans une émission de le Chaîne de télévision privée Echourouk news. Dans un autre contexte, il a écarté la réouverture, à présent, des frontières algériennes, notamment, avec les pays confrontés à une deuxième vague du Covid-19. Il a, en effet, réitéré les déclarations faites par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, samedi soir, indiquant que «la rentrée scolaire prévue pour le 4 octobre prochain pourrait être reportée probablement à la fin du mois d’octobre ou au début du mois de novembre prochain». Il a justifié cette décision par la circulation et la propagation active du Covid-19, en absence de vaccin, appelant à rester prudent et à maintenir l’application des mesures barrières pour éviter la reproduction du Coronavirus.
Dr Fourar a mis en garde contre le relâchement et ses conséquences sur la situation actuelle de l’épidémie qui s’est nettement améliorée ces deux derniers mois. Le porte-parole du Comité scientifique a déclaré que le dit comité refuse de mettre en danger la vie des élèves et de leurs parents, en absence de garantie et de vaccin anti-Covid, rétorquant la situation inquiétante que vivent aujourd’hui certains pays qui ont rouverts leurs établissements scolaires au début du mois de septembre en cours. Ces mêmes pays sont contraints en raison du regain de l’épidémie de «refermer leurs écoles» et même «reconfiner les foyers épidémiques». L’Algérie ne voudra pas revivre un tel scénario car le risque de la flambée des contaminations au Covid-19 est toujours omniprésente, selon lui. En clair, les autorités vont maintenir les écoles fermées jusqu’à ce que le Comité scientifique approuve la décision de reprise, comme l’avait déjà souligné le Président Tebboune dans une entrevue accordée à certains médias nationaux lors de laquelle, il a déclaré que « la prochaine rentrée sociale est entre les mains du Comité scientifique et non du gouvernement», renvoyant ainsi la responsabilité aux spécialistes et aux épidémiologistes en charge du suivi de l’évolution de la situation.
Une réponse limpide aux syndicats du secteur de l’Education nationale, mais aussi aux parents qui s’interrogent sur la date de la rentrée scolaire ainsi que sur les protocoles qui seront mis en place pour la reprise. Reprendre le chemin de l’école cette année semble assez compliqué et constitue un véritable casse-tête organisationnel et sanitaire. Le rythme de travail pour les éducateurs et les élèves sera un enjeu pour tout le monde cette année en raison de la situation sanitaire qui impose la mise en place d’un protocole sanitaire astreignant. Par ailleurs, Dr Djamel Fourar a écarté la possibilité de la réouverture des frontières maritimes et aériennes, à priori, en raison de la recrudescence du nombre de contaminations au Covid-19 dans certains pays, notamment, européens, évoquant, toutefois, une réouverture graduelle de l’espace aérien avec les pays qui affichent une certaine maîtrise de la crise sanitaire et enregistrent une baisse de cas d’infection au Covid-19 et celui des hospitalisations. «On ne peut pas reprendre les vols et exposer le pays au danger de la propagation du coronavirus», a-t-il indiqué, précisant qu’»actuellement la France enregistre entre 13.000 à 14.000 cas d’infection au Coronavirus par jour», rappelant, au passage, que les premiers cas de contaminations au Covid-19 étaient importé de la France et de l’Espagne.
Samira Takharboucht