Le Président Tebboune évoque la lutte contre la corruption

75e session de l’AG de l’ONU

Le débat général de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui coïncide avec le 75e anniversaire de l’ONU, s’est poursuivi, hier mercredi, sur le thème «L’avenir que nous voulons, l’ONU qu’il nous faut : réaffirmons notre attachement collectif au multilatéralisme – faire face à la COVID-19 au moyen d’une réelle action multilatérale».

Le Président Abdelmadjid Tebboune qui participe par visioconférence à cette Assemblée générale ordinaire de l’ONU, a prononcé une allocution dans laquelle il a défini la position de l’Algérie vis-à-vis des questions régionales et internationales de l’heure, outre la réforme de l’organisation onusienne. Le Président Tebboune a commencé par évoquer l’Algérie nouvelle qui se construit. Il a souligné la nécessité d’une ONU solide d’où l’exigence de la réforme globale de cette institution. Le Président Tebboune a fait remarquer que depuis son adhésion à l’ONU, il y a 58 ans, l’Algérie s’est distinguée comme un pays pacifique, appliquant une politique de principes, notamment à travers sa médiation qui a permis de résoudre nombre de conflits. Le Président Tebboune a rappelé les positions de l’Algérie concernant la situation en Libye et la crise au Mali. Comme il l’avait indiqué lors de l’entrevue accordée dimanche soir à des responsables de médias nationaux, le président de la République a évoqué la défense de la question palestinienne qui ne sera pas abandonnée par l’Algérie «quelles que soient les circonstances».
Il a réitéré la position «constante» de l’Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne, qui est «sacrée pour nous et pour l’ensemble du peuple algérien». Le Président Tebboune a déclaré que la stabilité au Moyen-Orient est liée à la concrétisation du droit des Palestiniens à un Etat indépendant avec El Qods pour capitale. Notons au passage que le Premier ministre palestinien, Mohamed Shtayyeh, avait salué mardi la position de l’Algérie et de son Président, Abdelmadjid Tebboune, contre la politique de normalisation avec l’entité sioniste, et son soutien constant à la cause palestinienne. Concernant le Sahara occidental, le Président Tebboune a déploré les blocages qui retardent la mise en œuvre de la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU sur l’autodétermination du peuple sahraoui. Il a rappelé que l’Algérie est engagée dans la lutte contre le terrorisme et contre l’extrémisme et a souligné l’exigence d’une coopération internationale pour lutter contre la corruption et le blanchiment et pour la récupération des fonds volés par les corrompus.
Le Président Tebboune a mis en exergue la place de la femme et de la jeunesse dans le développement du pays. En dépit des contraintes créées par la pandémie de Covid-19, l’Algérie maintient ses efforts pour le développement durable. Après avoir évoqué le parcours de l’Algérie depuis quelques mois après le Hirak qui a conduit à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, il a rappelé que notre pays se prépare au référendum sur la révision constitutionnelle qui aura lieu le 1er novembre, dans la voie de la construction de l’Algérie nouvelle. Le Président Tebboune a rendu hommage aux chouhada qui ont libéré l’Algérie. Autres questions évoquées dans le discours du Président Tebboune : l’interdiction des armes nucléaires ; la solidarité et le soutien aux pays en développement pour faire face aux problèmes d’environnement. Rappelons que le débat général de la 75e session de l’Assemblée générale des Nations unies s’est ouvert mardi sous le thème «L’avenir que nous voulons, l’ONU qu’il nous faut: réaffirmons notre attachement collectif au multilatéralisme — faire face à la Covid-19 au moyen d’une réelle action multilatérale». Volkan Bozkir, président de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU, a présidé l’ouverture du débat. Compte tenu des graves circonstances actuelles créées par la pandémie de Covid-19, l’ONU est contrainte, pour la première fois en soixante-quinze ans, de tenir cette Assemblée générale des Nations unies sur le mode virtuel. En effet, cette année, les dirigeants mondiaux ne sont pas en mesure de se rendre à New York pour cette semaine de rencontres de haut niveau en raison de la pandémie. En conséquence, leurs discours pré-enregistrés ont été diffusés dans la salle de l’Assemblée générale, qui peut accueillir en temps normal près de 2.500 personnes. Seuls 200 délégués sont autorisés à être présents sur place.
Lakhdar A.