Les postulants réclament leurs logements depuis 15 ans

Chabat El Ham (Ain Témouchent)

Les citoyens souscripteurs du programme 23/46 logements du type social participatif dans la commune de Chabat El Ham se sont présentés hier au niveau de la maison de la presse de la wilaya d’Ain Témouchent pour dénoncer la bureaucratie.

Dans leur pétition collective adressée au ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la ville en date du 15 août dernier, ces infortunés souscripteurs déclarent que les travaux de réalisation du programme 46 logements ont débuté depuis le mois de janvier 2005. Après avoir versé au promoteur réalisateur du projet la totalité de leur apport personnel, ce dernier leur a remis des actes de ventes sur plans dûment enregistrés et publiés au niveau de la Conservation foncière de la wilaya d’Ain Témouchent. A leur grande surprise, les travaux s’arrêteront en 2008 et l’entreprise a été déclarée défaillante. Son contrat le liant avec la direction des Domaines relatif à l’assiette du terrain a été résilié et les actes des bénéficiaires sont restés au nom du promoteur défaillant.
Après plusieurs années d’immobilisme du chantier suivie des réclamations, le wali a décidé de confier le reste des travaux à la direction générale de l’office de promotion et gestion immobilière (OPGI) d’Ain Témouchent en 2014 pour l’achever et ce comme unique solution au problème. En fait, l’OPGI a achevé les 50 % de ce programme LSP et les a livrés le 30 mars 2017. Par contre, les autres 23 logements en objet, les services techniques de l’OPGI ont expertisé que les travaux réalisés ne répondent pas aux normes d’habitat et de construction. Et par conséquent, l’OPGI n’a pas repris les travaux dans les deux (02) blocs restants comprenant les 23 logements pour manque de moyens financiers et le manque de documents administratifs, car ce projet n’a pas été transféré à légalement à l’OPGI, cite toujours la même source.
Pour palier au manque d’argent, l’OPGI a contraint aux souscripteurs de verser successivement deux rallonges financières de 400.000,00 DA et 200.000,00 DA en plus de l’aide allouée par le FNPOS. Ainsi, les travaux reprendront puis s’arrêteront à un taux de réalisation physique de 75 %. L’OPGI s’est justifié par le manque d’argent conclut la lettre. Ces Algériens ont souffert pour ramasser cet apport financier et maintenant ils mènent une vie sociale cauchemardesque. Il est inadmissible et inconcevable que leur attente dépasse les 15 années sans voir le bout du tunnel.
Et pourtant, les matériaux de construction sont en abondance. «Nous souhaitons que le wali prenne en considération notre requête car nous avons écrit énormément de lettres aux précédents responsables mais en vain. Nous en avons assez des promesses calmantes. Nous ne demandons pas trop, uniquement nos logements pour vivre heureux le reste de notre vie. Et pourtant, nous sommes dans un Etat de droit et le président de la République plaide pour une Algérie nouvelle, épiloguent avec amertume ces pétitionnaires.
Sabraoui Djelloul