Nachinache Zoulikha dite «Mme Maya» et ses deux filles condamnées à de la prison ferme

Tribunal de Cheraga (Alger)

Nachinache Zoulikha-Chafika, dite «Mme Maya», la prétendue fille cachée du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, et ses deux filles, Imène et Farah, jugée par le Tribunal de Chéraga (Alger) pour des affaires de corruption, ont été condamnées, hier mercredi, à respectivement des peines de 12 et 5 ans de prison ferme, assorties d’amendes de 6 millions de DA pour Mme Maya et 3 millions de DA pour ses deux filles, ainsi que la saisie de leurs biens.

Les coaccusés de la prétendue fille cachée du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, dans cette affaire, l’ancien DGSN, Abdelghani Hamel et les ex-ministres Mohamed El Ghazi (ancien wali de Chlef) et Abdelghani Zaâlane (ancien wali d’Oran), ont, quant à eux, écopé d’une peine de 10 ans de prison ferme assortie d’une amende de 1 million de DA chacun, alors que le fils de Mohamed El Ghazi, Chafie a été condamné à 2 ans de prison ferme et une amende de 500.000 DA. Les deux investisseurs et entrepreneurs, Belaid Abdelghani et Ben Aicha Miloud, jugés également dans cette affaire, ont, peur leur part, écopé de peines de 7 et 10 ans de prison ferme assorties d’une amende de 1 million de DA chacun, selon le verdict du tribunal de Cheraga (Alger). Le même tribunal a condamné l’ancien député à la retraite, Omar Yahiaoui (en fuite à l’étranger), à 10 ans de prison ferme et une amende de 1 million de DA ainsi que la saisie des biens et le lancement d’un mandat d’arrêt international à son encontre. Les prévenus dans cette affaire de corruption sont poursuivis pour «blanchiment d’argent», «trafic d’influence», «octroi d’indus avantages», «dilapidation de deniers publics», «incitation d’agents publics pour l’octroi d’indus avantages» et «transfert illicite de devises vers l’étranger». Jeudi dernier, le parquet a requis une peine de 15 ans de prison ferme assortie d’une amende de 6 millions de DA contre Nachinache Zoulikha-Chafika, et des peines de 15 ans de prison ferme assorties d’une amende d’un million de DA contre Mohamed Ghazi et Abdelghani Zaâlane, et des peines de 10 ans de prison ferme assorties d’une amende de 6 millions de DA contre les deux filles de ‘’Madame Maya’’, Imène et Farah. A la Cour d’Alger, le procès, en appel, de l’homme d’affaires Ali Haddad, se poursuit pour le quatrième jour consécutif. Avant-hier mardi, soit, au troisième jour de l’ouverture de ce procès en appel, d’anciens responsables et de membres de la famille du principal accusé, ont été auditionné par le juge. Dont, l’ancien ministre de l’Industrie Mahdjoub Bedda qui a déclaré que le ministère de l’Industrie avait octroyé des avantages à ce groupe avant sa nomination à la tête du secteur. L’ancien ministre de l’Industrie qui a reconnu avoir signé un document technique, en application des décisions administratives, a nié avoir octroyé des indus privilèges au groupe d’Ali Haddad pendant les deux mois de son mandat ministériel. De son côté, l’ancien ministre des Transports et des travaux publics, Abdelkader Kadi a également nié avoir accordé des indus privilèges au groupe en question, affirmant qu’il s’en tenait aux instructions du Premier ministre. Pour sa part, l’ancien wali d’El Bayadh, Abdallah Benmansour a révélé que le groupe ETRHB Haddad a bénéficié d’une terre agricole de 50.000 ha. Dans le cadre, a-t-il dit, de la loi et du programme du gouvernement visant à développer la wilaya d’El Bayadh. «Ma responsabilité n’était pas engagée dans ce dossier, d’autant que l’approbation du projet agricole du groupe est intervenue après l’examen de 162 autres dossiers par la commission d’investissement de la wilaya, présidée par le secrétaire général de wilaya, laquelle donne son accord préliminaire avant la soumission des dossiers à l’Office national des terres agricoles (ONTA)».
Rabah Mokhtari