Stephanie Williams «optimiste» pour le dialogue à Tunis

Libye

L’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, s’est dite dimanche «optimiste» pour les pourparlers libyens qui débuteront lundi à Tunis dans le but d’arriver à une feuille de route pour des élections dans le pays en proie au chaos.

A cet effet, l’on indique que la Libye est actuellement déchirée entre deux autorités rivales : le Gouvernement d’union nationale (GNA) dans l’Ouest, basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l’Est soutenu par une partie du parlement élu et son président, Aguila Saleh. Les pourparlers réuniront à Tunis, 75 participants libyens représentant des forces rivales : des membres du Parlement de Tobrouk (Est) et du Haut Conseil d’Etat (Ouest), ainsi que des participants sélectionnés par l’ONU, pour tenter de sortir de la crise politique en Libye. Ce dialogue fait suite à des mois de calme relatif dans ce pays qui a sombré dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Le mois dernier, les deux principales parties au conflit ont signé un accord de cessez-le-feu historique, ouvrant la voie à une reprise de la production pétrolière, économiquement vitale, et à des progrès dans les négociations politiques. Cette réunion est «une opportunité unique» après des années de chaos et d’instabilité, a affirmé dimanche Mme Williams lors d’une conférence de presse à Tunis. «Cela ne peut pas continuer», a-t-elle ajouté, exhortant les participants «à venir avec un esprit de compromis pour être prêts à faire des concessions pour le bien de la Libye». «Les élections doivent être l’objectif ultime ici. Nous avons besoin d’une feuille de route claire vers les élections», qui sont la solution pour imposer la «légitimité des différentes institutions». Encouragés par l’Onu, les deux camps rivaux sont retournés en septembre à la table des négociations avec des réunions thématiques.

Le Forum du dialogue politique inter-libyen s’ouvre lundi à Tunis
Le Forum du dialogue inter-libyen, parrainé par l’ONU, s’ouvre lundi à Tunis, avec l’espoir de parvenir à un règlement définitif à la crise libyenne qui consolidera le cessez-le feu et ouvrira la voie à des élections et le retour à la légalité dans ce pays en proie aux violences depuis 2011. Le dialogue inter-libyen verra, en sus, de la présence des représentants du Parlement de Tobrouk et du Haut conseil d’Etat, la participation de plusieurs personnalités libyennes issues de différentes circonscriptions, sur la base des principes d’inclusivité, de représentation géographique, ethnique, politique, tribale et sociale équitable. «Le forum du dialogue inter-libyen vise particulièrement à parvenir à un consensus autour des modalités de gouvernance qui conduiront à des élections dans les plus brefs délais», a indiqué récemment la représentante spéciale par intérim du Secrétaire général de l’ONU et la chef de la délégation de la Mission d’appui des Nations unies pour la Libye (Manul), Stéphanie Williams. «La seule voie de recouvrement de la légalité en Libye est la voie des urnes», a indiqué Mme Willams, jeudi, dans une déclaration aux médias à l’issue de la réunion de la Commission militaire mixte «5+5», tenue la semaine écoulée à Ghadames dans l’Ouest de la Libye. Mme Williams, a souligné que l’ONU œuvrera, lors du Forum de Tunis à arrêter avec les participants une feuille de route politique qui balisera le terrain pour l’organisation des élections.

Libye : «la seule voie de la légalité est la voie des urnes»
«Nous devrons travailler avec les 75 participants (du Forum) sur une feuille de route politique tournée vers l’avenir avec comme objectifs clés la programmation des élections nationales», a-t-elle soutenu. Le Forum du dialogue inter-libyen intervient également au lendemain du cessez-le-feu signé entre les belligérants, le 23 octobre dernier à Genève.
R.I/Agence