Joe Biden affiche ses priorités pendant que Donald Trump s’accroche au pouvoir

Le président élu a mis sur pied, lundi 9 novembre, un groupe de travail consacré à la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Il devait évoquer mardi l’Obamacare, la protection santé. Joe Biden nomme, Donald Trump limoge.

Pendant que le président sortant se débarrassait brutalement de son secrétaire à la défense, Mark Esper, par un message publié sur son compte Twitter, le président élu a mis sur pied, lundi matin 9 novembre, un groupe de travail consacré à la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Il doit évoquer mardi la protection santé, l’Obamacare, le jour même d’une audition importante à la Cour suprême sollicitée par des Etats républicains qui souhaitent l’abolir. L’équipe présentée lundi compte des membres chevronnés de l’administration de Barack Obama et un immunologiste lanceur d’alerte. Rick Bright avait démissionné de ses fonctions en mai, après avoir critiqué l’impréparation de Donald Trump, ainsi que les pressions exercées pour autoriser l’usage d’un médicament antipaludéen défendu avec force par le président. « Nous sommes prêts à répondre aux besoins des Américains. Ce travail commence aujourd’hui et il débute par l’objectif de tout faire pour contrôler le virus, pour que nous puissions rouvrir notre économie en toute sécurité, pour reprendre notre vie et tourner la page», a assuré Joe Biden. Alors que les Etats-Unis ont dépassé le même jour les 10 millions de cas de contamination recensés, il a répété s’attendre à un « sombre hiver ». Tout en prenant note de « la nouvelle positive » survenue sur le front d’un vaccin, avec l’annonce du géant pharmaceutique américain Pfizer et son partenaire allemand BioNTech, il a jugé « clair que ce vaccin, même s’il est approuvé, ne sera pas largement disponible avant de nombreux mois ». Et ce pour éviter que ses concitoyens ne baissent la garde. (Lire aussi «Les trois leçons de l’élection de Joe Biden», «Un masque n’est pas une posture politique». Il a d’ailleurs profité de son intervention pour lancer un appel en faveur du port du masque. «Je vous en supplie, portez un masque. Faites-le pour vous-même. Faites-le pour votre voisin. Un masque n’est pas une posture politique», a-t-il assuré.
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