Une rentrée, une première victoire

Supercoupe : CRB 2 – USMA 1

Après tant de mois de repos forcé par la pandémie, les joueurs de Belzouidad et les Usmistes se sont jetés à l’eau pour la finale de la Supercoupe d’Algérie de la saison 2018-2019, ce samedi au stade 5-Juillet en ouverture de l’exercice 2020-2021.

Avant le coup d’envoi, il y avait déjà cette image, marquée par des esprits sportifs qui se ressemblent, se rapprochent et s’éloignent à la fois. Mais bien sûr, des joueurs n’avaient des yeux que pour le trophée de la Supercoupe. Signalant que dans l’après-midi du mercredi, le président du club du CR Belouizdad, Charaf Eddine Amara est allé rendre visite à ses joueurs pour les encourager et leur promettre des changements administratifs tout juste après cette finale, ce que tant de professionnels auraient souhaité différentes, tant au niveau des systèmes de jeu, de la qualité, des combinaisons, que du jeu collectif, ce qui a malheureusement manqué à cette partie. L’ennui commençait à s’installer et dépeindre même le sens de cet événement sportif. Pour le trophée, parce qu’il s’agissait de se démarquer des saisons précédentes, démontrer au monde sportif que ce n’était qu’un vieux souvenir, et que cette rencontre serait le premier acte d’une nouvelle ère, notamment au niveau de la qualité de jeu qui était attendue des deux formations et dont les deux coachs français, respectivement Franck Dumas et François Ciccolini voudraient en être les principaux artisans de ces changements.
On aura tous parié que le jeu ne sera pas facile à mettre sur rails au regard de la préparation qui fut perturbée par des cas de covid signalés au sein de quelques joueurs, non seulement, mais aussi par l’absence des supporters, ce qui aurait certainement pesé sur le morale et le physique des joueurs habitués à des animations exceptionnelles. La première mi-temps n’a pratiquement pas livré ce qui était attendue des deux formations, si ce n’est les deux buts inscrits par le CRB dont le premier par penalty à la 8’ de jeu par Amir Sayoud et le second à la 33’ par l’avant-centre Maecky Ngombo. Une première partie dont le niveau de jeu ne différencie pas des saisons précédentes. La seconde mi-temps s’est voulue usmiste, des braquages en bonne et due forme se faisaient montrer sur le terrain menés par les hommes de Yahia Antar.
La domination des Belouizdadi était totale. Les attaques éclairs qui symbolisent parfaitement le système de jeu mis en place par Dumas portaient le danger sur le périmètre du gardien Guendouz, un transfuge de Saint-Etienne. Toutefois, les Usmistes tentent de revenir à la marque, et ce, au regard du nombre de ratages de buts. Il fallait attendre la 60’ de jeu pour voir Mahiouz poster un but (2-1). Un but qui réveillera ses coéquipiers pour occuper le carré du gardien Moussaoui, mais en vain. Très bas sur le terrain, les hommes de Ciccolini donnaient l’impression du dos rond, essayant de prendre à revers les Belouizdadi dès qu’ils récupéraient le cuir.
Bien que dominés outrageusement en première mi-temps dans la possession, les coéquipiers de Zouari ne rompaient pas. Et lorsqu’ils parvenaient à pénétrer dans la surface, ils tombaient sur un pied, une jambe ou la main ferme du gardien de but Moussaoui lequel restera inviolable jusqu’à la 93’ de jeu. Soit au coup de sifflet final. Les Usmistes enregistrent leur première défaite alors remaniée pour cette première sortie qui connaît déjà ses premières erreurs qui serviront de base de travail pour la saison qui arrive. Ciccolini reconnaît qu’il lui reste encore du travail à faire. Le match de la Supercoupe est le premier véritable test de son onze.
H. Hichem