Des pluies salvatrices !

Aquaculture

Une activité de la pêche ressuscitée après plusieurs années d’asphyxie, un marché du poisson sous toutes ses formes qui, frétillant quotidiennement de produits de la mer et de l’aquaculture, différentes unités de pêche et d’entretien des embarcations sérieusement prises en charge pour être réparées, entretenues et remises à flot pour s’adonner de nouveau à la pêche grâce à la dextérité de jeunes ingénieurs algériens en travaux maritimes, une disponibilité de tout instant grâce à ces mêmes jeunes de pièce de rechange et de compétences maritimes, ont bien accueilli les fortes pluies de ces derniers jours.

Elles se sont abattues sur différentes régions de l’Est du pays. Notamment celles côtières où elles ont été qualifiées de salvatrices par les agriculteurs, pêcheurs, éleveurs et autres acteurs directs ou indirects du travail de la terre et de la mer. Ceux-là même qui, il y a quelques jours, désespéraient voir leur terre se régénérer. Elles permettront également le remplissage des barrages, feront baisser le taux de salinité de nos côtes, entraîner le retour et la reproduction du poisson dans les barrages et accélèrerons la réalisation des projets prévus pour le développement de l’aquaculture désertique et marine (2013-2014), PNUD-FAO 2014-2015, le développement du Système d’information géographique, les estimations sur la gestion des projets TCP et la pérennité des actions entreprises.
C’est ce qui, certainement, a inspiré, une année auparavant, la direction locale de la pêche de Tlemcen. Elle avait enregistré une production annuelle halieutique avoisinant les 9.000 tonnes et espérait faire mieux en 2019. Elle devait consolider ces résultats dans les prochains mois grâce aux efforts consentis par des investisseurs privés. Il s’agit des résultats du travail réalisé localement pour développer l’aquaculture marine dans cette région dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable. Et pourtant, La wilaya de Tlemcen comptait, jusqu’à cette année, une seule ferme aquacole «Aquadora». Elle est implantée au large de la ville côtière de Honaïne.
En production depuis 2016, elle produit annuellement 600 tonnes de daurade et de loup de mer au moyen de 12 cages flottantes de 23 mètres de diamètre. Il y a eu une autre ferme allant dans le sens d’un investissement de 15 millions DA. Elle sera opérationnelle dès la pose des cages flottantes prévue prochainement à Honaïne. Elle permettra la création de 20 postes de travail. Le directeur de la pêche a affirmé que cet apport permettra d’augmenter sensiblement la production de ces deux espèces et de réduire leurs prix sur le marché local.
Actuellement, le loup de mer est proposé à 1.200 DA le kg, alors que le kilo de la daurade avoisine les 1.500 DA. Sa déclaration comme celles des deux opérateurs renforcée par le projet d’installation des cages flottantes de la ferme «Aymen fish», au large de Marsat Ben M’hidi feront de Honaïne, un pôle aquacole d’excellence notamment après la mise en place des moyens de l’entreprise «Techno naval», spécialisée dans la construction et la réparation des bateaux de pêche.
Ces projets donnent un meilleur aperçu sur l’ambition des responsables qu’ils affichent pour le développement de ce secteur livré à l’abandon depuis des années. Avec les derniers changements intervenus dans la gestion du pays, ce sont d’autres horizons qui s’ouvrent, ils sont prometteurs. Comme ils l’ont d’ailleurs été en se signalant avec la création de 58.000 postes de travail. Ils sont tous liés aux activités de la pêche. Comme ils sont à l’origine du développement de la pêche. Malgré les aléas créés par la pandémie Covid-19, ils ont réussi à produire 130.000 tonnes de poissons tout type confondu sous entendant la création de milliers de poste de travail. Selon l’opérateur économique de Honaïne, des ingénieurs formés localement ont mis en production, ce dernier mois d’octobre, une filière de construction de catamarans. Animées par des ingénieurs nationaux elle contribuera au développement de la filière. Elle a pour mission de construire des catamarans sur la base d’un matériel aquacole de 13 et 15 mètres.
Il sera dédié notamment à l’aquaculture, a révélé un des investisseurs. Entre-temps, d’autres opérateurs bénéficiaires des moyens financiers attendent la mise à leur disposition d’un cahier de charge relatif aux investissements de l’industrie aquacole. Tel celui de Honaïne où a été lancée la construction de deux thoniers et projette, selon l’initiateur, celle de sardiniers, des petits métiers et même des catamarans de transport maritime. La même source a révélé que l’entreprise «Techno naval» a déjà formé 12 ouvriers spécialisés. Son gérant souhaiterait se stabiliser à Honaïne ou au port de Sidna Youchaa pour un meilleur développement de ses activités.
Il est question, à ce niveau, de réalisation de conchyliculture. Deux investisseurs mettent actuellement les dernières retouches pour lancer deux fermes conchylicoles (élevage des moules) au niveau de la plage de Mâarouf, à Msirda Fouaga (daïra de Marsat Ben M’hidi ).
A. Djabali