380.000 bâtis expertisés en 20 ans

Vieux bâti

Plus de 380.000 ont été expertisées durant les 20 dernières années dans le cadre des opérations de rénovation du vieux bâti dans notre pays. C’est ce qui ressort des affirmations du Président- directeur général du Centre de Contrôle technique de Construction (CTC) Boumediène Oukaci.

C’était lors d’une rencontre interministérielle sur les changements climatiques et l’efficacité énergétique, organisée par le ministère de la Transition Energétique et des Energies Renouvelables. Dans le communiqué qu’il a émis, le même responsable précise que ces opérations d’expertise ont concerné le vieux bâti des grandes villes comme celles d’Alger, Annaba, Oran, Constantine et Skikda. Il a, parallèlement souligné, qu’outre le travail d’expertise dont il a été chargé, le CTC a également pour mission d’aider les bureaux d’études à trouver des solutions de rénovation structurelles résistantes aux aléas tels que les séismes. Il reste que sur le plan écologique l’intervention du CTC est «malheureusement limitée», regrette son P-dg. Et ce, «malgré les capacités du Centre à apporter des solutions écologiques en matière d’isolation thermique». Pour une meilleure intervention sur ce volet, M. Oukaci recommande l’élaboration de cahiers de charge relatifs aux travaux de rénovation imposant un travail respectueux de l’environnement. «Il faut travailler préalablement sur les cahiers des charges afin de permettre au CTC d’avoir plus de prérogatives et d’apporter son savoir-faire en la matière», a-t-il préconisé.
«Nous avons la technicité et les matériaux de qualité adéquat», a-t-il insisté, ajoutant que, pour le parc de logements neufs, le CTC, sur instruction du Gouvernement, intervient sur le contrôle de conformité thermique à aider les bureaux d’études à trouver des solutions de rénovation structurelles. Notamment, celles résistantes aux aléas tels que les séismes. Sur le plan écologique, l’intervention du CTC est «malheureusement limitée», a regretté son P-dg. Le même responsable a souligné que sous-utilisation des capacités existantes du centre alors que cette dernière institution est en mesure d’apporter des solutions écologiques en matière d’isolation thermique. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il préconise l’élaboration de cahiers de charge relatifs aux travaux de rénovation imposant un travail respectueux de l’environnement. Soulignant la nécessité de travailler préalablement sur des cahiers de charges préalablement établis. Ces derniers préfigurent de ce qui doit être réalisés par le CTC grâce aux compétences de plusieurs années en son sein.
C’est sur cet aspect d’assistance qu’a insisté le P-dg du Centre. Sur également le parc de logement neuf où il est question d’instruction du Gouvernement appelé à intervenir dans le cadre du contrôle de conformité. Du côté des entreprises et bureaux d’études il est beaucoup plus question d’une meilleure prise en compte du bâti ancien dans les projets publics et privés d’aménagement, de restauration, d’urbanisme. Les interlocuteurs, spécialistes du domaine de l’ancien bâti parlent de nombreuses actions d’études, de sensibilisation et de formation ayant pour thème le patrimoine entreprises, mais jamais suivies d’effet. «Elles ont toutes été abandonnées ou archivées», a-t-on répondu à notre demande d’en savoir plus sur les vieux bâtis. Les réponses sont majoritairement axées sur la réhabilitation du bâti ancien destiné à de nouveaux usages. C’est que le projet s’attarde sur le comment façonner à bon escient le paysage de l’activité industrielle de ce début de 21ème siècle et comment le mettre en adéquation avec son environnement.
D’autant plus que les activités du bâtiment ancien et nouveau se sont étiolées et se sont diversifiées avec une réelle émancipation de l’activité rurale celle-ci reste présente dans les paysages. Elle en révèle les soubassement que n’arrivent pas à maîtriser ceux sensés veiller à la diversité des pratiques et la richesse de son architecture, reflet d’une géographie et de ses terroirs. «Aujourd’hui, de nombreux bâtiments de ferme ont perdu leur usage d’origine et sont un peu tombés dans l’oubli au profit de nouvelles constructions plus fonctionnelles». Cet avis est presque unanime.
Il a permis de mettre en avant dans un premier temps la question du pourquoi réinvestir un bâtiment ancien au lieu de le reconstruire.   Elle vient mettre un terme aux critiques, au mépris et reconnaître la valeur d’un objet après une période de discrédit ou d’oubli. Attribuer un nouvel usage à un bâtiment qui n’en a plus, c’est décider de reconsidérer un patrimoine, lui préserver une mémoire. Bon nombre de bureaux d’études ont tenté de comprendre un bâtiment et son environnement, déceler ses qualités et ses potentialités, identifier les besoins et nécessités actuelles sont les préalables indispensables à l’établissement d’un projet architectural ambitieux, respectueux de la construction existante et offrant une qualité d’usage toute singulière qui profitera au mieux des particularités de ce patrimoine. «Le parti architectural, la manière d’intervenir clairement, sans pastiches ni faux-semblant, se construit dans un dialogue permanent entre l’ancien et le nouveau, dans une recherche d’enrichissement mutuel», a-t-on affirmé lors d’un forum sur l’architecture tenu à Annaba.
A. Djabali