Que nous promet la reprise du championnat ?

Football

Y a-t-il des équipes bonnes «élèves» ? Y a-t-il des joueurs exemplaires sur le terrain ?

Des questions qui tombent en cette fin d’année 2020, au moment où la saison 2020/2021 démarre. Ce que la famille sportive dénonce, en ce début du championnat national, c’est le risque de retrouver le schéma de provocation qu’imposent certains joueurs passés maîtres dans l’exercice, puisqu’ils se taillent durant leur carrière une réputation de «pyromane». Avec pour mission de faire perdre les nerfs au joueur adverse dans le but de provoquer son expulsion ou de le faire sortir de son match. Les attaques à la moindre faute sifflée contre les arbitres ou des joueurs adverses sont aussi du menu. A ces scènes condamnables, un autre comportement inadmissible remarqué, en l’occurrence celui des membres des clubs qui soutiennent leur joueur. La nouvelle saison risquerait-elle de plonger dans le même schéma que les précédentes ?

Supporters et non clients, une différence de taille
En face, ce n’est certes pas des clients qui viennent copier ces types d’ambiances, mais des milliers de supporters. Et les dirigeants devraient expliquer tout cela aux joueurs. Si un client est exigeant, un supporter l’est encore dix fois plus, parce qu’il est engagé émotionnellement et vit son club au quotidien, comme s’il lui appartenait. C’est pourquoi que la saison ne devrait pas être traitée d’une manière légère parce qu’elle ne donnera certainement aucun élément qui puisse convaincre ceux qui s’y intéressent à leur équipe.
La bonne élève, c’est celle qui ouvre le bal en présentant un tableau qui fait démarquer le club des saisons passées. Ira-t-on vers le football professionnel qui est un véritable business où les transactions s’effectuent à coup de millions ? Combien sont-ils ces clubs désireux d’aller vers des projets sportifs ? Mettre en place des activités marketing et commerciales, aller vers des infrastructures sportives, la communication et les fonctions médicales et bannir la violence et de passer à une «époque» sportive qui ferait des matches de foot, le véritable spectacle.

265 millions de pratiquants et 110 000 joueurs professionnels
Disant que le football professionnel est aujourd’hui face à son destin. Le calendrier du sport mondial affiche un vide inquiétant, la discipline leader peine aujourd’hui à trouver des solutions. Malgré 265 millions de pratiquants et 110  000 joueurs professionnels sur la planète, le ballon est entre les pieds des dirigeants… La famille du football s’inquiète, elle n’admet pas que les terrains de football deviennent des espaces qui ne sont ouverts qu’aux 90’ de jeu ou à des entraînements. Ces moments de rencontres doivent également profiter à la formation et à l’éducation des joueurs qui n’ont dans leur tête que de jouer, marquer et encaisser leur mensualité. Que devient la formation, la sensibilisation des jeunes, et surtout quelle image promettent-ils aux prochains joueurs qui attendent de fouler à leur tour ces pelouses ?

Éviter le retour de la violence
Selon Anatoly Kapski, président du club de football du Bate Borisov «la structure idéale d’un club, ce sont les bonnes personnes aux bons endroits. Ce n’est pas une grande chose qui fait la différence, mais une combinaison de petites choses». On s’interroge aujourd’hui sur le comment faire calmer les esprits des joueurs qui risquent de tout court-circuiter sur les terrains et ouvrir les portes à la violence.
Plus qu’ailleurs, «la communication est déterminante dans un club de football, pour faire croire et comprendre aux joueurs leur mission». L’autre phénomène qu’il va falloir comprendre, c’est le comportement des joueurs qui cherchent à se faire une marque, à se faire connaître, à se vendre, à attirer des annonceurs, et à circuler dans les boulevards pour se faire aimer. Ils sont la plupart du temps fortement exposés, que ce soit devant les caméras des journalistes ou devant leurs fans. La pression médiatique est inhérente au métier de footballeur. Souvent considérés comme des stars, ils ressentent rapidement le poids de la pression et de la demande, et ce, de plus en plus jeunes. Là devrait intervenir la cellule de communication du club pour les aider. Veiller à ce que tout se déroule toujours correctement dans l’intérêt du club et de ses stratégies.
H. Hichem