Un licenciement qui sonne comme un coup de tonnerre

Thomas Tuchel (PSG)

Mercredi, en lâchant une petite phrase à la télévision allemande «Sport 1», elle aurait été la cause du licenciement de l’entraîneur du Paris Saint-Germain, Thomas Tuchel. Vrai-faux, le débat coure encore les rues et les espaces médiatiques de la presse sportive internationale notamment.

Qu’aurait dit Tuchel ? «Parfois, c’est très facile, parfois, un gros défi, car un club comme le PSG a de nombreuses influences qui vont bien au-delà des intérêts concentrés de l’équipe». Cet entraîneur, dont son aventure avec ce club a débuté en 2018, s’est achevée avec un bilan de 6 trophées, et une finale de Ligue des champions, perdue cet été face au Bayern Munich (1-0). Mais, la surprise de se séparer du PSG tomba juste après la victoire parisienne ce mercredi au Parc des Princes (4-0) en Ligue 1 face à Strasbourg. Thomas Tuchel apprendra cette décision mercredi soir, après ce match. Selon le journal Le Parisien, «le PSG va dépenser plusieurs millions d’euros pour licencier Thomas Tuchel, ainsi que son staff avec deux adjoints et un préparateur physique. Le club de la capitale devrait ainsi payer près de 7 millions d’euros pour les six derniers mois de salaire qu’était censé touché l’entraîneur et sa garde rapprochée. Une somme qui paraît petite lorsque l’on compare l’indemnité de 22 millions d’euros qu’avait obtenus Laurent Blanc lors de son départ en 2016», écrit Le Parisien. Pour BFM TV, le départ de Thomas Tuchel n’a aucun lien avec cette dernière prise de parole de l’Allemand. Selon nos informations, «il s’explique surtout par des critères sportifs, alors que le PSG est troisième de Ligue 1, à un point de Lyon et Lille, au terme de l’année 2020, avec quatre défaites notamment face à l’OM et l’OL. Insuffisant après 17 journées». Une situation rare en Ligue 1, pour le PSG habitué à dominer le championnat de France. La phase de groupes de Ligue des champions a aussi été difficile, avec la première place arrachée devant Manchester United et Leipzig après avoir frôlé l’élimination. Ce qui visiblement étonne et fait muscler tous arguments, c’est la manière dont il a été remercié. Une fin de mandat pas très catholique que n’apprécient les supporters, not

Un Argentin pour le remplacer

Mauricio Pochettino pèsera-t-il sur la balance du club parisien ? L’Argentin a plusieurs atouts, confirme-t-on : «Il a emmené Tottenham en finale de la C1 en 2019 (perdue face à Liverpool), il a fait progresser un groupe de jeunes, il incarne une certaine idée du football moderne avec une capacité à bien faire jouer ses équipes». Mais Pochettino ne dispose pas (encore) de statut majeur dans le monde du football, dit-on. Les Parisiens retiendront de l’Allemand, une fiche technique qui témoigne de son professionnalisme et de ses capacités à encadrer de grandes équipes. Qu’a-t-il réalisé en 123 jours ? Des victoires et une bonne santé au profit du club, ensuite il bénéficiera d’une excellente note qui fait de lui «le premier entraîneur de l’histoire du club parisien à emmener une équipe du PSG en finale de Ligue des champions. Oui. Paris est loin d’être impérial en L1 et n’est pas leader du championnat avant la trêve hivernale», faisait remarquer un confrère de la presse sportive et d’ajouter «le PSG a dû énormément s’employer pour passer en huitièmes de finale. Marseille, Monaco, Lille, Lyon : les Parisiens n’ont gagné contre aucune de ces équipes depuis août. Tactiquement, entre l’installation progressive du 3-5-2 (ou 5-3-2)».

Une décision actée bien avant le match du mercredi

Ce qui fait encore débat, enfante des questionnements à l’image de savoir pourquoi le président du club, un qatari, décide de le faire sortir par la petite porte après avoir remporté le dernier match de l’année (4-0). «C’est peut-être même du jamais vu. Mais visiblement, il y a tout à croire que cette décision de l’état-major parisien était actée bien avant le coup d’envoi de PSG-Strasbourg mercredi soir», estime France Football. Il est, et restera pour les supporters parisiens, le premier entraîneur de l’histoire de France, lequel a su faire embarquer son équipe dans le wagon jusqu’à la finale de Ligue des champions.

Où, quand et comment ?

Enfin, selon le quotidien L’Equipe «un intérim composé de Zoumana Camara et Leonardo aurait été évoqué en interne au PSG pour prendre la suite après l’éviction de Thomas Tuchel. Pour le directeur sportif du club parisien, la pression va également s’accentuer. Car après son mercato estival qui n’a pas connu les réussites escomptées, notamment dans le sens des départs et dans l’équilibre global de l’effectif, Leonardo va devoir prouver». Mais, alors on notera qu’entre lui et Nasser al -Khelaifi, rien ne vas plus. Chaque déclaration ou critique pouvait éclairer au mieux la porte de sortie. «On se souvient notamment d’octobre dernier quand Tuchel estimait publiquement que son effectif était moins fort et qu’on ne pouvait pas lui demander les mêmes objectifs. Avant un recadrage en règle de Leonardo juste derrière.
H. Hichem