Remise officielle des agréments provisoires aux concessionnaires dès demain

Un seul dossier portant sur la construction de véhicules choisi 18 dossiers déposés

Depuis quelques années, acheter un véhicule en Algérie est devenu un véritable casse-tête à la fois pour les concessionnaires, les consommateurs et les pouvoirs publics.

Après plusieurs ajournements de la promulgation d’un cahier des charges pour l’importation de véhicules neufs, le ministère a annoncé dans un communiqué rendu public, jeudi dernier, que «les opérateurs dont les dossiers remplissent les conditions énoncées dans le cahier des charges relatif à l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs obtiendront leurs agréments provisoires dès demain. Concernant l’activité de construction de véhicules, la Commission technique chargée de l’étude et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de cette activité» a tranché le cas d’un seul dossier portant sur la construction de véhicules touristiques et utilitaires, sur un total de 18 dossiers déposés au niveau du ministère», a indiqué la même source. Désormais, les opérateurs économiques sélectionnés et désignés par le ministère de l’Industrie, ont le feu vert pour lancer «les procédures d’obtention des agréments définitifs et de commencer les opérations d’importation», a souligné la même source, précisant que «les listes qui ont été diffusées comme étant de listes des opérateurs économiques ayant obtenu les agréments sont sans fondement», avertissant contre toute fraude et fausse déclaration de la part de certains opérateurs économiques. Le ministère de tutelle a menacé de «poursuivre en justice ceux qui propagent des informations erronées». Après l’abandon définitif de l’importation des véhicules d’occasion de moins de trois ans mois, tant attendue par le citoyen lambda. C’était prévisible. La déclaration itérative du premier responsable du secteur, qui s’oppose à l’importation des véhicules d’occasions pour ne pas encourager le marché parallèle et inonder le marché de la «ferraille», ne permet en effet pas de doute que le Gouvernement investisse dans cette activité. L’importation du véhicule d’occasion ne figure pas parmi les priorités de l’Etat contrairement à l’intérêt porté au développement de l’industrie automobile. Après plusieurs mois de tergiversations, le ministère de l’Industrie met fin au suspens et libère l’importation du véhicule neuf, dont la valeur est plafonnée à 2 milliards de dollars. Cette décision intervient six mois après l’instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune» de libérer les cahiers des charges avant le 22 juillet 2020, concernant le secteur de la construction automobile, la production d’électroménagers, la production de pièces détachées, l’importation de véhicules neufs et l’importation d’usines usagées». Après avoir examiné et étudié les dossiers de candidatures des concessionnaires dans une course ouverte depuis des mois pour obtenir l’agrément les autorisant à importer le véhicule neuf, le ministère semble avoir fait son choix. La liste des opérateurs économiques désirant exercer l’activité de concessionnaires de véhicules neufs sera dévoilée ce dimanche. «La Commission technique interministérielle mise sur pied aux fins d’examen les demandes des concessionnaires, a procédé à l’étude de dix dossiers présentés par les opérateurs, dont neuf relatifs à l’importation des véhicules touristiques et un seul dossier relatif à l’importation de motocycles», a précisé le communiqué, expliquant que «les opérateurs dont les dossiers remplissent les conditions fixées dans le cahier des charges, obtiendront leurs agréments provisoires, dès dimanche prochain, ce qui leur permettra d’entamer les procédures d’obtention des agréments définitifs et débuter l’importation, conformément au décret exécutif n° 20-227 fixant les conditions et les modalités de l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neuf». Par ailleurs et concernant le développement de l’industrie automobile dont le taux d’intégration initial fixé à 30% est maintenu. Le ministère de l’Industrie refuse de revoir sous aucun prétexte ce taux. D’ailleurs, la Commission technique chargée de l’étude et du suivi des dossiers relatifs à l’exercice de l’activité de construction de véhicules, «a tranché le cas d’un seul dossier portant sur la construction de véhicules touristiques et utilitaires, sur un total de 18 dossiers déposés au niveau du ministère», lit-on dans le même communiqué, expliquant que «l’opération d’étude des dossiers des opérateurs économiques pour les deux activités de concessionnaires de véhicules neufs et de construction de véhicules se poursuivra jusqu’à l’étude de tous les dossiers déposés, les deux commissions ayant augmenté leur rythme de travail en tenant des réunions urgentes tout au long de la semaine».
Samira Takharboucht