Les opérateurs décideront d’où et quand importer

Automobiles

«Ce ne sont pas des prérogatives du ministère de l’Industrie ou du ministère du Commerce de définir les dates d’entrée des véhicules. C’est à l’opérateur de définir comment, quand et d’où il doit acquérir les véhicules après l’octroi de son agrément définitif», a répondu le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, à la question sur les délais d’importation des premiers véhicules neufs, lors d’une conférence organisée par l’Institut national des études de stratégie globale (INESG), samedi dernier.

«Le ministère de l’Industrie a pour rôle l’octroi des agréments définitifs d’importation au profit des opérateurs répondant aux conditions du cahier de charges et non de définir les délais d’arrivée des premiers véhicules», a-t-il ajouté, en recadrant le débat autour des questionnements sur les délais d’entrée des véhicules sur le marché national, les qualifiant de «non pertinentes». L’opération d’importation des véhicules neufs et d’alimentation du marché national d’automobile se fera selon les conditions du cahier de charge. Rappelons, que le ministère de tutelle a délivré des agréments provisoires à quatre concessionnaires pour l’importation de véhicules neufs et avait réitéré à l’occasion la décision du Gouvernement d’abandonner l’importation des véhicules d’occasion de moins de trois ans. Le ministre avait expliqué quelques mois plus tôt que l’importation des véhicules d’occasion aurait des effets négatifs sur le marché national et encouragerait davantage le marché parallèle et la fraude. Interrogé, d’ailleurs, sur la lutte contre le marché informel des devises, notamment au niveau de la place du Square Port-Saïd à Alger, le premier responsable du secteur a souligné que «le Square n’est pas une zone à vider, c’est une logique à tarir». Pour M. Ait Ali, il faut extraire le mal à la racine pour qu’il ne revienne pas. «Le citoyen a besoin d’un accès à un moyen d’échange de la devise. Fermer le Square peut se faire physiquement mais la pratique ira vers d’autres lieux», a-t-il soutenu, ajoutant que «la transparence des transactions financières imposera la fin des opérations suspectes au niveau des marchés parallèles, permettant ainsi au citoyen d’accéder à la devise de manière réglementaire». L’issue à ce problème serait d’engager une lutte radicale contre les promoteurs de ce marché informel et pouvoir régulariser et récupérer l’argent qui circule en dehors du circuit bancaire.

Samira Takharboucht