Bielsa réclame 19 millions d’euros

Lille

«J’aurais préféré ne pas parler publiquement, mais je crois qu’il y a certaines situations qu’il est intéressant que j’explique», a affirmé l’ancien entraîneur de Lille, Bielsa.

Il se défend corps et âme, en insistant vendredi avoir été tout simplement victime de «harcèlement» juste avant son licenciement pour faute grave prononcé en décembre 2017 par Lille. Il rappelle que le club français lui doit la coquette somme de 19 millions d’euros, tout en ajoutant qu’il tranchera le 2 juillet prochain devant les Prud’hommes de Lille. «El Loco» qui a entraîné Lille en 2017 et qui dirige aujourd’hui, le club anglais de Leeds, s’est exprimé en visioconférence, et en espagnol, durant près d’une heure pour contester les modalités de son renvoi du club de Lille.

C’était du harcèlement pour me déstabiliser
«Ce que je veux expliquer, c’est le harcèlement que j’ai subi lors des mois de septembre et octobre avant mon licenciement afin de me déstabiliser pour me pousser à la démission, saboter ma gestion et faire obstacle à mon travail, dégradant mon autorité», a souligné le natif de Rosario, aujourd’hui âgé de 65 ans. D’une manière franche et directe, il étale les détails de sa relation, au départ cordiale avant de s’envenimer, avec Luis Campos, conseiller du président Gerard Lopez, et Marc Ingla, directeur général du club, les deux personnes qu’il accuse d’avoir orchestré son licenciement. Plus direct dans ces propos, il déclare que «Campos n’a jamais voulu m’aider. C’était impossible de parler de football avec Campos, il ne parlait que de la partie commerciale, les agents de joueurs, les prix, les pourcentages, les commissions… ça ne l’intéressait pas de parler de football», a fait valoir Bielsa. «L’Argentin a même dû être interrompu par la présidente, qui lui avait initialement donné un temps de parole de 15 minutes, traduction non comprise. Malgré cette interruption, l’entraîneur argentin l’a remercié de lui avoir permis de s’exprimer» et à l’avocat du LOSC, Me Bertrand Wambeke, a, quant à lui, tenté de caractériser la faute grave de Marcelo Bielsa et de démontrer que le pré-contrat n’était pas applicable dans le calcul des indemnités. «C’était un accord-cadre pour préparer le terrain et pas un contrat de travail», a-t-il justifié. «Après quatre heures d’audience, la présidente a finalement indiqué que la décision dans cette affaire serait rendue le 2 juillet prochain».
H. Hichem