Grandes inquiétudes chez les partis politiques et organisations non-gouvernementales

A l’approche du 22 février

Les graves menaces et les incitations à la violence et aux troubles à l’ordre public lancés depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux, n’ont pas laissé indifférents les chefs des partis politiques, les dirigeants des organisations non-gouvernementales et les responsables de la société civile.

Soucieux de ces graves dérives, ces derniers font appel à la sagesse de la population et à la responsabilité de chacun, appelant le Gouvernement à prendre des mesures adéquates pour garantir la sécurité des citoyens et assurer la sérénité et la stabilité du pays. En effet, à l’approche de l’anniversaire du 22 Février du «Hirak», les appels à sortir dans la rue se multiplient à travers les réseaux sociaux. Cet état de fait à contraint plusieurs organisations, associations et dirigeants de la société civile de rompre le silence et à tirer la sonnette d’alarme. L’Etat doit agir et intervenir lorsque la sécurité du peuple et la sérénité du pays sont menacés, ont-ils indiqué. Nos interlocuteurs trouvent que devant une situation à haut risque, le Gouvernement doit recourir immédiatement à des décisions exceptionnelles visant à assurer la sécurité des biens et des citoyens, à protéger les institutions du pays et à préserver la sérénité et la stabilité du pays. Comme on le sait, des appels sont postés sur les réseaux sociaux appelant non seulement à manifester mais à la rébellion.
A l’origine des messages visant à troubler l’ordre public, des individus dont la majorité des militants de l’ex-Front islamique du salut, et une frange des partis démocratiques, et même des Algériens résidant à l’étranger recherchés par la justice en Algérie. «Ce ne sont pas des appels à commémorer le «Hirak» du 22 février mais des incitations à la rébellion et le recours à la violence pour déstabiliser le pays», a déclaré le président d’une organisation de la famille révolutionnaire. Ce dernier trouve que la sécurité du pays est une ligne rouge à ne pas franchir et que le peuple ne pourrait accepter. C’est presque la même vision des représentants de la société civile qui rejettent en bloc, les menaces et les incitations à la rébellion et à la violence postées sur les réseaux sociaux. Par le biais de plusieurs courriers envoyés à la rédaction, plusieurs responsables de la société civile ont demandé au Chef de l’Etat de prendre les décisions nécessaires pour préserver la tranquillité et la stabilité du pays.
«Nous n’acceptons pas que l’Algérie subisse le même sort que nos voisins libyens, tunisiens, et nos frères syriens», ont-ils affirmé. Des dirigeants de plusieurs organisations non-gouvernementales ont également interpellé les hautes autorités du pays, leur demandant de prendre les devants afin de «contrer» les ennemis du peuple que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays qui veulent, selon eux, le déstabiliser. «Lorsque des menaces et des incitations à la rébellion et à la violence sont postées sur les réseaux sociaux visant à troubler l’ordre public, il y a de quoi s’inquiéter», a indiqué le président du Parti le Rassemblement pour la République (RR). Le Docteur Abdelwaheb Djebaili, président du «RR» qui a pris attache avec nous n’a pas caché également ses craintes à la suite des graves publications sur les réseaux sociaux appelant indirectement à un soulèvement populaire. Ce dernier a indiqué que l’Etat doit se montrer très fort dans le respect des lois de la République afin d’anéantir toute tentative en mesure de renvoyer l’Algérie aux années de braise.
Ecoutons le Docteur Djebaili, président du parti le Rassemblement pour la République : «C’est grâce aux sacrifices de nos forces armées (tout corps confondu) et à l’ensemble des patriotes et des Algériens intègres que l’Algérie a réussi à éviter le pire du soit-disant ‘’Printemps Arabe’’ qui a ébranlé presque la majorité des pays arabes et même africains. De tels sacrifices ne pourraient pas être remis en cause en raison de la haine de certains lobbys dont l’objectif consiste à nuire à la sécurité et à la sérénité du peuple et du pays». L’Algérie a besoin de stabilité et de sérénité, et ce ne sont pas quelques égarés qui tentent d’inciter le peuple à la violence pour des objectifs douteux et qui auront des conséquences très graves non seulement sur le pays mais sur le peuple algérien». Plusieurs autres responsables d’associations et organisations de masse se disent soulagés du retour de M. Abdelmadjid Tebboune, président de la République au pays surtout en ces moments difficiles. «Notre souhait est que le Chef de l’Etat puisse prendre les mesures qui s’imposent». Si nos frères Tunisiens ont été contrains de décréter l’Etat d’urgence de six mois (renouvelables), et ont réussi à annihiler toutes les tentatives de déstabilisation du pays, pourquoi ne pas l’appliquer chez nous si la situation l’exige ?» ont-ils conclu.
Moncef Redha