Mahfoud Kerbadj fait sa promotion

Ce n’est certes pas facile pour Mahfoud Kerbadj de ne pas mettre en scène ce qui n’avait pas marché lors de son passage à la tête de la Ligue de football professionnel. Pourrait-il en être autrement ? Aurait-il pu être le seul à dévoiler, après tant d’années, ce qui n’avait pas marché ?

Quelle solution pourront-ils, ou pourra-t-il préconiser pour sortir de ces éventuelles crises qui secouent la LFP ou même la Fédération algérienne de football ? Des situations, pas très catholiques, font sortir d’anciens gestionnaires de ce football après avoir tenté lors de leur passage à trouver une meilleure stratégie qui ferait de ce football une parfaite référence qui le hissera au sommet des grandes institutions internationales de cette discipline. Cela est possible. Invité ce 19 février de la Radio nationale, l’ancien président de la LFP, Mahfoud Kerbadj a ré-ouvert les dossiers de la LFP que gère Abdelkrim Medouar. Dans cette émission, qualifié par quelques professionnels, de voyage à travers un «règne», on entendait un Mahfoud Kerbadj revenir sur un passé qui met le voile en direction de la gestion de l’actuel président de la Ligue, Medouar, qu’il dénonce, qu’il qualifie de différente par rapport à la tienne, notamment dans le volet marketing. Selon lui, «le championnat pouvait être vendu», reprochant de ce fait à Medouar ses mauvaises relations qui ne lui ont pas permis de rentabiliser les compétitions de la LFP. «A l’heure actuelle, si j’étais encore à la LFP, j’aurais vendu le championnat local.
C’est un problème de financement et de relations aussi», a-t-il dit. Dans ce cadre, faut-il rappeler qu’en octobre 2011 «Medouar accusait Kerbadj de vouloir installer une certaine “omerta” au sein de la Ligue, à un moment où les clubs réclament plus de transparence et veulent surtout être associés à la prise de décision». Aujourd’hui, Kerbadj rappellera que «sous sa coupe, la LFP était assez stable». Il n’oublie pas de rappeler son œuvre, celle d’avoir signé un contrat de naming. Il se dit le tout premier à l’avoir fait «je pense que j’ai accompli ma mission. J’ai laissé une Ligue dans une situation stable, j’ai pu régler pas mal de problèmes avec les clubs. Sur le plan gestion, n’oubliez pas que j’étais le premier à avoir vendu le championnat à un opérateur, dans le cadre d’un contrat de naming.
C’est moi-même qui ai mis en place la Supercoupe avec un financement des opérateurs», a-t-il tenu à rappeler. Durant cette émission, l’ex-président de la LFP dira «de par mon expérience avec le CR Belouizdad pendant quatre ans, et aussi en tant que responsable de la Ligue pendant plus de cinq ans, je pense que je pourrai apporter un plus au football algérien. Si je suis élu à la tête de la Fédération algérienne de football, je ne dis pas que je vais régler tous les problèmes du football algérien, mais j’estime qu’avec mon expérience dans la gestion de club et le football algérien, je pourrais apporter certaines solutions. Je vais m’occuper du football local, du football amateur. Il y aussi des choses à revoir dans le football professionnel, car il y a beaucoup d’anomalies qu’on peut régler. Mais la priorité pour moi reste le football local et le football amateur». A l’approche des prochaines élections des déclarations, des candidats au poste de président retentisseront très certainement.
Résumé de H. Hichem