Tebboune multiplie les plans de soutien au secteur industriel productif

Pour remettre une économie qui tangue sur les rails

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est réuni, avant-hier, avec le Gouvernement Djerad III, une semaine après un remaniement partiel, en vertu duquel six nouveaux ministres ont rejoint l’Exécutif. Il le met au défi de repenser la prospérité des secteurs productifs.

D’ailleurs, plusieurs décisions visant à préserver et soutenir la croissance économique du pays pour faire face à la résurgence de la crise du Covid-19, ont été prises par le chef de l’Etat après avoir écouté et approuvé les exposés des ministres. Parmi les mesures décidées, «la recherche d’une solution immédiate pour engager le transfert de propriété de l’usine de Jijel de production de l’huile de table suite aux jugements définitifs rendus contre les anciens propriétaires, et à accélérer sa remise en production» et de procéder à la «la récupération de toutes les assiettes industrielles, des milliers, attribuées mais non exploitées à ce jour». Il a décidé de confier la gestion des zones d’activités aux présidents des APC en vue de relancer les projets d’investissements locaux, à l’arrêt.
Plusieurs autres mesures en faveur du secteur industriel ont été annoncées par le Président Tebboune, soumettant ainsi, le Gouvernement à l’épreuve. Celle de la dernière chance, durant laquelle l’Exécutif devra amplifier la riposte contre la Covid-19 et accélérer le rythme de la mise en œuvre du plan de la relance économique. Pointant la lenteur de la mise en marche de la nouvelle stratégie des réformes, le Président a appelé à la mobilisation de tous les services ad hoc pour relever le défi de la relance économique, prenant en compte tous les obstacles que l’Exécutif peut rencontrer sur le terrain. Il a ordonné, dans cette perspective, «le placement des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des présidents des Assemblées populaires communales (APC) pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant les starts-up». Un pas vers la décentralisation progressive de la gestion de l’action publique de façon optimale visant à renforcer la connectivité entre le Gouvernement et les élus. Agir avec les collectivités locales pour faciliter la gestion des dossiers du foncier industriel, à la traîne depuis des années.
L’accès au foncier industriel représente un véritable casse-tête au Gouvernement et aux investisseurs qui constatent de plus en plus le manque ou la disparition du foncier industriel dans les zones urbaines. Un préalable indispensable pour la promotion et le développement des initiatives du secteur industriel, à l’agonie. Pour garantir le foncier industriel aux investisseurs, le Président Tebboune a insisté sur la rigueur dans la gestion de ce dossier, ordonnant aux pouvoirs publics de sévir et de procéder, sans trop tarder, à «la récupération de toutes les assiettes industrielles, des milliers, attribués mais non exploitées à ce jour». Dans la même perspective, il a ordonné de placer «les zones d’activités sous la tutelle et à disposition des présidents des Assemblées populaires communales (APC) pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant les starts-up». L’objectif de cette nouvelle orientation politique de la gestion de ces zones à vocations industrielles, artisanales ou même tertiaires, longtemps délaissées, est de laisser une marge de manœuvre aux élus locaux en vue de planifier les investissements dans leurs régions et surtout renforcer la productivité et la croissance locale.
Créer de la valeur ajoutée, de l’emploi et relever le niveau de vie, notamment, dans les zones d’ombres. Pour soutenir cette action, le chef de l’Etat a appelé à «l’association des représentants des investisseurs et du patronat dans l’accompagnement et la promotion de l’investissement, en tant que partenaires dans le développement et acteur principal pour la relance de l’économie nationale». La collaboration directe avec les opérateurs économiques faciliterait l’identification de leur préoccupation et permettrait de trouver des solutions efficaces. Il est revenu, lors de cette réunion avec son Gouvernement sur l’urgence d’assainir et de réviser les textes juridiques et réglementaires du secteur industriel en vue de corriger les dysfonctionnements et la mauvaise gouvernance pratiquée auparavant.
Eradiquer, notamment, la bureaucratie pour lutter contre le monopole et la pénurie. Cette dernière, impacte particulièrement le pouvoir d’achat des Algériens et des producteurs qui subissent les pressions des distributeurs et des commerçants, à l’origine des pénuries sur le marché. Il a, ordonné aux services compétents de mettre un terme à cette «malversation» commerciale qui touche à la veille du mois de Ramadhan, surtout la viande de volaille, à travers «la révision des mécanismes de subvention du fourrage et aliments de bétails en vue de l’orientation rationnelle vers la consolidation de la production nationale et la réduction de la facture des importations, de manière à garantir la stabilité des prix des viandes sur le marché national. Il a insisté, dans ce sens, sur la lutte contre la spéculation».
Samira Takharboucht ­­­