Un Fonds africain contre les catastrophes

Changements climatiques

La réunion, en visioconférence, du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) au niveau des chefs d’Etats et de Gouvernements a examiné la question des changements climatiques et leurs impacts sur la paix et la sécurité en Afrique.

Intervenant par visioconférence, le Président Abdelmadjid Tebboune a relevé la nécessité de «préserver les principes sur lesquels repose la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, en tête desquels le principe de la responsabilité commune et différenciée des pays membres». Il a formé le vœu de voir «l’Union africaine créer un fonds spécial dédié aux catastrophes dues aux changements climatiques et auquel prendront part les pays africains les plus aisés, avec l’aide du Secrétaire général des Nations unies, du Conseil de sécurité et de toutes les parties concernées par les changements climatiques».
Après débat, le CPS a approuvé à l’unanimité la proposition du Président Tebboune portant sur la création d’un Fonds africain, avec la contribution de tous notamment les pays développés, pour le traitement des effets négatifs des changements climatiques sur les pays africains. Il a été convenu d’engager les dispositions pratiques pour la mise en œuvre de la proposition algérienne dans les plus brefs délais. Pour faire face aux risques naturels, l’Afrique doit et peut compter sur elle-même, à condition que certains pays aisés ne créent pas de problèmes tendant à déstabiliser les pays africains dans le but égoïste de continuer leur pillage néocolonial.
Le comportement civilisé des pays aisés leur dicte au contraire de venir en aide aux pays africains en difficulté. Bien qu’elle soit la moins responsable des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’Afrique souffre des pires conséquences des changements climatiques notamment les sécheresses qui entraînent des mouvements migratoires, mais également les inondations qui provoquent des pertes humaines et matérielles importantes. Récemment, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a reconnu que les Etats développés n’ont pas tenu leur engagement, pris pourtant solennellement, de canaliser 100 milliards de dollars par an de financement vers les pays en développement pour les aider à affronter les conséquences des changements climatiques. Selon les spécialistes, là où le réchauffement climatique assèche les rivières, réduit les récoltes, détruit les infrastructures essentielles et déplace les communautés, il exacerbe par la même, les occasions et les risques de conflits.
L. A.