La région attend toujours l’exploitation des assiettes foncières non exploitées

Boumerdès

Le Conseil des ministres avait tenu, en date du dimanche 28 février 2021, une réunion périodique sous la présidence du chef de l’Etat, chef suprême des armées, ministre de la Défense nationale. Lors de cette réunion, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné la récupération de toutes les assiettes de foncier industriel, des milliers, attribuées mais non exploitées à ce jour.

L’assainissement des accumulations négatives caractérisant le passé, la politique du ministère de l’Industrie en adéquation avec les textes juridiques et les nouvelles orientions de la politique industrielle. A cet effet, il a été décidé le placement des zones d’activités sous la tutelle et à la disposition des présidents d’APC pour définir les besoins de chaque région en terme d’activités et l’ouverture de la voie devant les start-up. Depuis quand une décision politique d’un conseil des ministres et d’un Président de la république est-elle ignorée ? On fait tout pour bacler et ne pas écouter les orientations du président de la République. A ne rien comprendre. Il se passe de drôles de choses dans la wilaya de Boumerdès, plus spécialement au niveau des zones d’activités de Bordj-Menaïel et autres, où les propriétaires de parcelles de terrain crient à qui veut l’entendre qu’ils sont sujets à des harcèlements quotidiens par le biais d’une entreprise qui réclame de l’argent à ces derniers.
La question qui se pose : Qui est cette entreprise, comment a-t-elle été crée et par qui ? Auparavant c’était l’EGZIB, puis la SGI, devenue Gestibo, toutes les trois dissoutes. Actuellement c’est une autre entreprise du nom d’Entreprise de gestion, qui n’a rien fait si ce n’est récolter de l’argent, créée en 2017 qui veut chapeauter la gestion, la maintenance des zones d’activité. Cette dernière s’appuie sur le décret du journal officiel du 3 mars 1984 régissant les zones industrielles, cependant il n’a jamais été question des zones d’activité. Les propriétaires de terrain dans la zone d’activité sont tous en possession d’actes notariés dûment enregistrés auprès de la Conservation foncière dans la localité de Bordj-Menaïel, ils ont payé la totalité de l’achat du terrain, ils ont respecté le cahier des charges, ils ont créé de l’emploi, ils payent les impôts, la taxe environnementale, ils payent les factures de l’électricité, les factures de l’eau potable, ils payent également la taxe foncière et celle de l’assainissement, sans oublier les taxes d’habitations et autres charges. «On ne comprend pas ce que nous veut cette entreprise qui a vu le jour en 2017, il nous réclame de l’argent par des factures illégales et non conformes dont il est fait mention. Sommes nous propriétaires ou locataires ? C’est grave ce qui se passe dans notre Pays».

Et dire qu’il existe bien un cahier des charges
En premier point 1-4 : l’assainissement, le lotisseur se charge d’exécuter les travaux d’assainissements des eaux usées et de drainage des eaux pluviales 1-5. Eau potable : le lotisseur réalisera les conduites principales de distribution d’eau, y compris le réservoir d’eau. 1-8. Electricité et gaz : le lotisseur mettra en place un réseau d’éclairage public sur la voirie, il prévoiras des couloirs de servitude pour le passage des lignes électriques et de conduites de gaz pour l’alimentation en énergie électrique et en gaz des établissements industriels La Gestibo n’a pas respecté le cahier des charges qui stipule que le lotisseur se doit de ramener l’énergie électrique pour chaque propriétaire, l’eau et le gaz de ville ce qui n’a pas été le cas depuis des années, étant donné que les zones d’activités sont démunis de toutes les commodités.
Article 3. Entretien des ouvrages : tous les ouvrages et installations d’intérêt général seront entretenues par les soins du lotisseur et à ses frais jusqu’à leur remise aux organismes gestionnaires, le lotisseur pourra exiger de tous les utilisateurs une participation aux frais d’entretien, selon une répartition établie, soit au prorata de la superficie des lots, soit selon le degré de sollicitation des réseaux sur présentation d’un état de dépenses à rembourser, ce qui n’a pas été le cas de la part de la Gestibo qui depuis 1989 a été absente et n’a rien fait comme travaux puisque les trois zones d’activités sont dépourvues jusqu’à aujourd’hui d’un réseau d’eau potable, d’électricité, et de gaz de ville. Cette manière de faire de cette entreprise est de l’abus de pouvoir, un acte qui dépasse les limites légales qui peut se traduire par des actes d’intimidation, de harcèlement, de chantage, d’un abus d’autorité et même de menace comme celui : «Tu paies et tu te tais », des propos qui nous font rappeler l’époque révolue d’Al Capone.
Le wali n’est-il pas l’autorité suprême au niveau de la wilaya de Boumerdès : Alors, comment se fait-il qu’il n’a pas été écouté lors de l’audience accordée aux représentants de la zone d’activité en présence du responsable local de cette entreprise où il a été sommé d’arrêter cette pratique du harcèlement quotidien à l’égard des investisseurs. Monsieur Yahia Yahiaten, premier magistrat de la 35e wilaya d’Algérie a été clair, il avait demandé au représentant local de cette entreprise de gestion qu’il cesse d’importuner les propriétaires de terrains de la zone d’activité, et que s’il voulait réclamer de l’argent, il fallait que l’entreprise assume des travaux et mentionner les prestations de services comme il est mentionné sur le cahier des charges, ce qui n’est pas le cas et que les factures établies doivent comporter les mentions obligatoires, la délivrance des factures doit être établie en trois exemplaires dont le premier doit être remis à l’acheteur pour les ventes de livraison de marchandises, pour les prestations de service des la fin de l’exécution de la prestation, la date et le lieu de l’accomplissement de la prestation, le décompte détaillé en quantité et en prix de chaque prestation réalisée.
L’entreprise de gestion, par son excès de zèle, l’ambition du médiocre qui prend des proportions à trop en faire, à aller trop au fond des choses ou trop vite, c’est le zèle excessif, une initiative intempestive dans leur mission injuste et illégale de ramasser de l’argent, si ce n’est de dépouiller des honnêtes citoyens par des harcèlements quotidiens, c’est des manières qui correspondent au dépassement des limites légales. Et les propriétaires de terrain des zones d’activité de Bordj-Menaïel se réfèrent au wali Yahia Yahiaten pour mettre fin à ce calvaire qui perdure. Auparavant l’Egzib qui dépendait du wali de Boumerdès a vendu des parcelles de terrain pour la création de diverses activités, les acquéreurs ont respecté le cahier des charges, tout en créant de l’emploi, malheureusement l’Egzib, qui était gérée par Monsieur Brahimi Kaddour a été dissoute dans les années 2002 et 2003, juste au moment où le tremblement de terre a causé des pertes humaines et des destructions de bâtisses, une véritable catastrophe naturelle, la zone d’activité n’a pas été épargnée et personne ne s’est soucié, ni ne sont venus écouter en toute sincérité et lucidité les doléances des propriétaires de la zone d’activité et de dépôt, des propriétaires qui se sont vus abandonnés par les pouvoirs publics. Monsieur Yahia Yahiaten en Homme sage doit mettre fin à cette situation de pourrissement.
Kouider Djouab