Hausse de la demande prévue dans les prochains mois

Les prix du pétrole toujours dans le vert

Depuis la dernière décision prise par les 23 pays signataires de la Déclaration de Coopération, d’augmenter modestement leur volume de production de 500.000 b/j, la semaine dernière, au cours de la réunion ministérielle des pays membres de l’Opep+, les cours de pétrole ne cessent de grimper.

Cette décision inédite, mais aussi prudente vise à soutenir la reprise progressive de la demande et relancer les investissements dans le domaine pétrolier. Ce qui devrait, en effet, arriver tenant compte des programmes mondiaux de vaccination contre la pandémie de la Covid-19 dont «le taux est passé de 2% à 7% en l’espace d’un mois, ainsi que des différents plans de relance engagés dans les économies des pays consommateurs», selon le communiqué du cartel. Parmi les autres facteurs qui ont motivé la décision des ministres des pays membres de l’Opep+ de relever le volume de leur production à partir du mois de mai prochain, les statistiques positives en provenance des pays asiatiques qui ont, depuis quelques mois, relancé l’investissement industriel et stratégique.
Ces données encouragent la prise de risque du groupe informe (Opep+) qui veut retrouver son équilibre avant l’été prochain. La décision prise par l’Opep+ a été bien accueillie par les marchés pétroliers et financiers, dans un contexte plus ou moins rassurant marqué par «un rebond de la demande et une accélération de la vaccination contre le Coronavirus». Plusieurs compagnies pétrolières estiment que le temps est venu de reprendre la situation en main et de compenser les lourdes pertes occasionnées par la crise du Covid-19, mais aussi par la guerre des prix qui a opposé la Russie et l’Arabie saoudite, l’année dernière.
Malgré ces pertes, les investisseurs se montrent optimistes, tout en restant attentifs et vigilants quant à l’évolution de la situation pandémique dans le monde. De leurs côtés les pays membres de l’Alliance Opep+ s’attendent «à la reprise de la demande dans les prochains mois». Pour rappel, «l’offre mondiale de pétrole a baissé de 2,6 milliards de barils de pétrole depuis la réunion d’avril 2020 à la fin de février 2021, ce qui a accéléré, d’après eux, le rééquilibrage du marché pétrolier».
Après une année de lutte contre la Covid-19 et la crise pétrolière, les pays alliés ont réussi à endiguer la chute des prix et instaurer un certain équilibre, malgré les menaces constantes de l’effondrement de la demande et les crises politiques qui ont influencé l’évolution des prix. «Ces efforts menés par les pays de l’Opep+ pour stabiliser les marchés pétroliers interviennent dans un contexte marqué par des prévisions optimistes sur un rebond de la demande attendu à partir du mois de juin. Cette reprise pourrait même engendrer un déficit dans les stocks mondiaux», indique la même source.
Samira Tk.