L’Inchad et le Madih au cœur du programme du Ramadhan

Ministère de la Culture

Le programme du ministère de la Culture à l’occasion du mois de Ramadhan pour cette année prévoit plusieurs festivals et manifestations culturelles et artistiques à vocation spirituelle, dont l’Inchad (chants religieux) et le Madih (Louanges au Prophète), ont annoncé dimanche les organisateurs lors d’une rencontre à Alger.

Ce programme spécial Ramadhan verra l’organisation de cinq festivals régionaux consacrés à l’Inchad et au Madih, un festival dédié à la calligraphie arabe et des manifestations musicales, cinématographiques, théâtrales et littéraires, dont certaines via Internet pour les wilayas confinées. Ont pris part à cette rencontre la ministre du secteur Malika Bendouda et le Conseiller du président de la République en charge des Zaouïas et associations religieuses, Aïssa Belakhdar, les directeurs des établissements culturels et artistiques et des Maisons de culture des wilayas et des représentants de diverses associations culturelles et religieuses. Intervenant à cette occasion, Mme Bendouda a appelé à «mettre en exergue la culture locale» dans les programmes des établissements et associations, notamment l’Inchad et le Madih, déplorant des défaillances de la part de certains dans la promotion de la culture locale dans une optique innovation.
Pour la ministre, «la consécration de cette réitération va à contre courant de la vocation même de ces établissements et associations, qui consiste à promouvoir la culture locale pour «mettre en exergue sa diversité dans la cadre de la richesse culturelle de l’Algérie». Saluant, par ailleurs, le rôle de la société civile, notamment les associations culturelles auxquelles son secteur accorde «un intérêt particulier», elle a évoqué leur contribution durant la pandémie Covid-19. Pour sa part, le Conseiller du président de la République en charge des Zaouïas et associations religieuses a estimé «important de puiser l’Inchad et le Madih dans le patrimoine local en vue de sa préservation et sa promotion auprès de la jeunesse, citant plusieurs poètes dont Sidi Boumediène El Ghaouti et Sidi Lakhdar Benkhallouf. «La mémoire est la boussole de la constance de la vision civilisationnelle à laquelle aspire l’Algérie, sans renier le passé ou s’ouvrir à outrance à l’extérieur», a-t-il soutenu saluant les nombreuses distinctions remportées par des «Mounchidine» algériens au niveau arabe.
A ce propos, il a estimé que le mois sacré est une opportunité pour mettre en valeur la personnalité algérienne et s’enorgueillir en mettant en relief les grandes figures algériennes dans la récitation du Coran, l’aspect novateur des confréries soufies, et les différentes constantes de la culture algérienne en termes d’habit, de chant, de poésie…». En conclusion, M. Belakhdar a souligné «le rôle de la culture spirituelle et religieuse» pour faire face «aux tentatives désespérées de certains aux visées politiciennes connues et mercantiles étroites versant dans l’alarmisme et qui résument le Ramadhan à la nourriture en omettant sa dimension religieuse et spirituelle…». Cette rencontre a été marquée par la présentation des programmes du festival culturel local de L’Inchad à Boussaada dans la wilaya de M’sila (19 au 23 avril) et du festival culturel international de la calligraphie arabe au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger (4 au 8 mai), ainsi que le programme de la direction de la culture et des arts de la wilaya de Sétif.
R. C.