Un nouveau président qui fait des changements une priorité

Fédération algérienne de football

Sans surprise, Charaf Eddine Amara, est élu, ce 15 avril 2021, nouveau président de la Fédération algérienne de football.

L’unique candidat a remporté la majorité des voix lors de l’assemblée générale élective. Avec 88 présents sur 109 qui ont voté à bulletin secret, ils étaient 75 à voter «Oui» contre 13 votes «Non». Ainsi Amara est le 22e président de la FAF en succédant à Kheireddine Zetchi. La succession rapide et forte des séquences toutes éprouvantes, imprévues et interminables, n’a pas trop perturbé le climat de cette succession. Disant que tout s’est rangé derrière le nouveau président de la FAF. Les discours d’hier ne sont plus ceux de ce jeudi, l’élection a eu lieu sous des applaudissements nourris, et c’est tant mieux pour le football national. Point de regret après cette élection, ceux d’hier se sont mis à table et promettent de respecter la feuille de route du nouveau président de la FAF, lequel à son tour derrière le pupitre truffé de micros et de caméras, s’est engagé à améliorer les lieux. Rien ne sera négligé, si on est ici, c’est aussi pour dire que tout le monde sera responsable et donc comptable de ses actes.

Le changement, une priorité
Le changement n’arrive pas facilement, il faut des sacrifices, et ces sacrifices n’arriveront pas seuls, si ce n’est par la mobilisation de tous, membres du bureau fédéral, internationaux, experts, professionnels, médias. Evoquant la sélection nationale, il dira qu’elle est, et restera l’ambassadrice des efforts du football national. Il affirme s’engager à soutenir les champions d’Afrique et être à leur côté pour d’autres réalisations. Voilà un bon point apprécié par ceux qui suivaient de près ou de loin cette élection, et surtout décortiquer ce que celle-ci allait produire de bon avant la concrétisation de la feuille de route de la nouvelle équipe. Normal, puisqu’avant une participation au vote et à la prise décision, elle est d’abord une exigence de transparence, d’intégrité, de recevabilité et de gouvernance…
A ce titre, il a affiché son engagement à placer en priorité «la réforme des statuts qui seront mis, devait-il dire, en conformité avec les statuts de la FIFA, nous fixerons les délais car nous voulons prouver notre bonne foi», a-t-il confié. «Avant le mois de juin, nous aurons terminé la préparation de la réforme des statuts. C’est un engagement que je fais. Il y a des discussions avec le MJS, il y en a aussi avec la FIFA». Il reste à savoir si l’instance de Zurich est disposée à entendre ce discours. C’est le vœu de tout le Mouvement sportif national qui vit dans l’inquiétude d’une sanction dont le principal responsable sera le ministère de la Jeunesse et des Sports.

La communication a toute sa place
C’est dire que l’accès à l’information sportive ne sera pas verrouillé, il n’y aura pas d’étroites fenêtres. Les débats pluriels se feront régulièrement promet-il. La presse sera au cœur de la communication, son rôle sera désormais déterminant dans la mobilisation des supporters mais aussi dans l’accompagnement de la concrétisation du vrai projet commun à même de redresser le football national.

Antar Yahia : «Je n’ai aucun problème avec Belmadi»
Antar Yahia s’est exprimé à la clôture de l’AGE «sur ce volet j’ai rien à dire, si ce n’est que mon nom a circulé, et je compte sur la presse nationale pour véhiculer la vraie information qui est que je n’ai rien à confirmer, ni à infirmer. Je ne suis pas là pour commenter les rumeurs. Moi je suis droit dans mes bottes, je sais ce que je fais et je sais pour qui je le fait, notamment pour mon club, c’est ce qui est important pour moi, comme je souhaite que notre football avance.
Quant aux rumeurs qui circulent à propos de ma relation avec Djamel Belmadi, je n’ai et je n’aurais aucun problème avec le sélectionneur national. Tout ce que je peux dire, c’est qu’on est derrière lui, on lui souhaite une qualification pour la Coupe du monde, inch’Allah. C’est ça le plus important pour moi, pour vous et les amoureux du football. On espère de tout cœur voir notre équipe nationale en Coupe du monde».

Kheireddine Zetchi : «Nous partons la conscience tranquille»
Quant à l’ex-président de cette instance, en l’occurrence Kheireddine Zetchi, il avoue «on se retire la conscience tranquille. Nous avons accompli notre mission en toute fierté, nous avons tout donné à ce sport, à notre pays. Nous souhaitons au nouveau président et à son équipe un plein succès dans la continuité, notamment comme vous le savez, des défis internationaux se pointent à l’horizon tels la Coupe du monde et toute l’Algérie est derrière notre équipe nationale. S’agissant de la colère piquée par Djamel Belmadi, le président de la FAF, Charaf Eddine Amara affichera sa position en lui donnant parfaitement raison. «Il a raison, il est dans la posture d’un coach national, il défend son équipe nationale. Il a estimé qui allait avoir des perturbations, il a réagi, il a parfaitement raison de le faire, il est jaloux de son équipe, il veut la quiétude et la paix pour son équipe et dans ce cadre, je le soutiens».
H. Hichem