Commémoré sous le signe de «la consolidation des acquis»

Le printemps amazigh 2021

Le Printemps amazigh, commémoré cette année sous le signe de la consolidation des acquis, s’inscrit dans un nouveau contexte constitutionnel où Tamazight est un «levier de l’unité nationale» et un «paradigme de l’intégrité territoriale et sa défense» et un «pilier de la cohésion sociale» du pays, a indiqué hier le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA).

Le HCA considère, dans un communiqué, que «l’aboutissement combatif de ce processus fondateur agira certainement pour asseoir et confirmer définitivement la place centrale de l’amazighité, aux cotés des autres constantes de la Nation». Ainsi, il affirme avoir constaté «résolument la décrispation des mentalités suscitées par l’action citoyenne et l’engagement du président de la République pour la promotion et la valorisation de la langue et de la culture amazighes, en l’inscrivant de manière résolue, définitive et pérenne comme objectifs et actions relevant de la Politique de l’Etat algérien», ajoute le même communiqué.
Le HCA a souligné que l’officialisation de Tamazight comme langue nationale et officielle est une «étape à marquer d’une pierre blanche», car aujourd’hui, ajoute-t-il, l’Université algérienne a «formé des milliers d’enseignants et de chercheurs auprès desquels les institutions de l’Etat trouvent des experts à même de contribuer à la valorisation du patrimoine culturel et civilisationnel amazigh». L’officialisation effective de Tamazight, selon le HCA, doit se traduire par une série de mesures d’une portée institutionnelle historique, dont l’amendement la loi organique n° 18-17 du 2 août 2018 qui s’est limitée «à la simple et restrictive création d’une académie algérienne de la langue amazighe».
Le HCA plaide également pour l’amendement de plusieurs lois, dont la loi d’orientation sur l’éducation de 2008, qui continue à «figer» le caractère facultatif de l’enseignement de Tamazight à l’école. Il estime, par ailleurs, qu’il est temps de débattre des problèmes de fond par une approche systémique, fondée sur «les agencements institutionnels, les données juridiques, les aspects pédagogiques et les articulations techniques», pour «consolider qualitativement et quantitativement» l’officialité de cette disposition constitutionnelle, de la généraliser à travers tout le territoire national au travers de processus de mise en œuvre bien établi et de modalité de son incorporation quantifiables et évaluables, dans tous les domaines prioritaires de l’activité publique».
Pour la date symbole du 20 avril, le HCA estime qu’elle reste un «catalyseur» d’aspiration de l’élément identitaire amazigh, légitimée par l’écrasante majorité des Algériens et qu’elle constituera «le creuset d’une victoire d’étape déterminante», arrachée de haute lutte et confortée par une volonté politique des hautes autorités de l’Etat en «restituant à Tamazight la place prépondérante qu’elle occupe dans l’histoire de notre pays depuis la nuit des temps».
R. N.