Le passé et le futur dans tous ses états

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Cela est incontestablement vrai lorsque le passé nous poursuit sans cesse par ses bons et mauvais souvenirs et le futur fait de rêves ou de projets souvent irréalisables.

Il faut bien vivre si on veut être heureux, ne souffrir d’aucun handicap, avoir le nécessaire pour s’alimenter chaque jour, être propre moralement. Mais avoir le nécessaire au quotidien ne suffit pas pour être heureux, il faut la santé physique. Bien des gens baignent dans l’abondance sont malheureux, on les a entendu dire qu’ils auraient souhaité recouvrer la santé même s’il faut qu’ils vivent dans la misère des plus pauvres. Donc le bien être matériel ne suffit pas pour être pleinement heureux. Souvenons-nous du proverbe qui dit que l’argent ne fait pas le bonheur, mais qu’il y contribue. Cependant, on ne peut pas connaitre le bonheur uniquement en se portant bien et en ayant le nécessaire pour vivre, il faut être en bon terme avec son entourage social. Etre en bon terme avec son voisinage humain est déterminant pour quiconque veut connaitre le bonheur total. Pour cela, il faut avoir un comportement irréprochable. Cela ne veut pas dire qu’il faut établir de bonnes relations avec chaque individu, mais avoir le sens des relations sociales.
Pour vivre heureux, il faut se garder de trop se lier d’amitié avec tout le monde car dans la société, il y’a toutes sortes d’individus : des polis mais hypocrites, des polis en qui on peut se fier, des escrocs, des menteurs, des voleurs. Etc. Il faut apprendre à connaitre les en fréquentant le milieu et on ne peut se couper du monde sous peine d’être mis à l’index ou en quarantaine. Lorsqu’on fait le bilan du temps qu’on a vécu, on se rend compte de ce qu’on a fait de bon et de mauvais dans sa vie. On dire qu’il s’agit là de l’expérience de la vie. Et ce vécu est appelé par certains la destinée, parce qu’ils considèrent que ce qu’ils ont fait de mauvais n’est pas de leur faute et qu’ils devaient le vivre malgré eux. Jean de La fontaine a dit : «On rencontre sa destinée, souvent sur le chemin qu’on prend pour l’éviter». Lorsqu’on a commis beaucoup d’erreurs, on espère avoir une vie meilleure à l’avenir.

Le passé, c’est le vécu
On en est bien marqué en bien ou en mal, souvent ce qu’on a fait de bon dépasse ce qu’on a fait de mauvais et on s’en réjouit. Lorsqu’on a fait du mal, normalement on le regrette et cela fait partie de l’irréparable. On dit «normalement», parce que certains individus inconscients n’ont pas le sens du repentir. Les bons pères de famille et dignes de ce nom se corrigent lorsqu’ils ont fauté à condition qu’ils n’aient pas beaucoup fauté au point de gâcher leur vie, en éclaboussant gravement celle des autres. On n’aime pas évoquer le passé lorsqu’on l’a mal vécu et qu’il nous a laissé beaucoup de remords. En effet, que de regrets comme celui d’avoir raté un examen qui aurait amélioré la situation financière d’une personne. Quotidiennement la dite personne, homme ou femme se mord les doigts d’avoir laissé passer une occasion qui ne s’est pas renouvelée.
Pourtant des camarades du même âge ont décroché cet examen et c’est ce qu’on n’arrive pas à admettre, on se met à penser jour et nuit, pourquoi les autres et pas moi. On regrette de ne pas avoir contracté un mariage comme on l’aurait voulu, avec la femme de son choix ; on a préféré écouter son père et sa mère qui ont tenu à ce que ce mariage se fasse avec celle qu’ils ont voulue. Et on finit par se rendre malade d’avoir raté sa vie conjugale. On regrette beaucoup quelques maladresses de jeunesse qui ont influé sur notre quotidien pour le restant de notre vie. Il y a des personnes très sensibles, qui se reprochent intérieurement de n’avoir apporté à boire à quelqu’un de passage qui pouvait être un voyageur venu de loin et qui devait avoir soif.
On se reproche de n’avoir pas accepté d’aider un père à inscrire son fils à l’école alors que c’était une chose très facile et pendant des décennies on n’arrête pas de se dire ce qui m’a pris de n’avoir rien fait pour lui alors que lui est un homme très serviable qui ne dit jamais quand on lui demande quelque chose. Une fois alors qu’il se rendait chez lui à bord de sa voiture, par une nuit d’hiver pluvieuse, il rencontre dans le noir absolu un homme portant une valise et qui attendait que quelqu’un s’arrête pour le prendre. Il freina devant lui et lui demanda ce qu’il faisait là tout seul par une nuit noire et une pluie battante. L’inconnu lui répond : je suis arrivé de l’étranger, un bus m’a déposé à ce carrefour à 5h de l’après midi, parce qu’il continuait dans une autre direction, et depuis il n’a pas cessé de pleuvoir. Rentre dans la voiture, lui dit l’homme généreux, où vas-tu ? Je vais dans tel village lui rétorqua le malheureux voyageur mouillé jusqu’aux os mais chanceux parce que l’homme à la voiture a eu la bonté de le transporter jusqu’à son village, alors qu’il ne le connaissait pas.
En chemin, l’inconnu l’informa qu’il était émigré en France et qu’il était venu à la suite d’un télégramme qu’on lui avait envoyé. Une fois arrivé à destination, l’émigré remercia vivement celui qui l’avait sauvé. Des années ont passé, l’automobiliste est parti en France pour se soigner, il avait quelques devises mais ça ne pouvait pas suffire pour des soins. Il fit les grands boulevards de Paris croisant des milliers d’étrangers qui passent jour et nuit, dans l’espoir de rencontrer quelqu’un qui pourrait l’aider, quand tout à coup un homme qu’il ne reconnut pas et qui lui dit : tu ne souviens pas de moi ? Tu m’as pris dans ta voiture au cours d’une nuit de pluie. Dieu lui a fait rencontrer l’inconnu en situation de détresse, il l’a pris chez lui à Paris, lui a offert l’hébergement et le manger, il se chargea de tous les soins dont il avait besoin. Cette histoire qu’on pourrait prendre pour un conte a été vécue comme elle vous a été racontée et que chacun en tire la conclusion.

Le futur ou l’espoir d’une vie meilleure
Tout le monde espère vivre mieux dans les jours à venir, mais on se trompe, parce que le bonheur, c’est au présent qu’on le vit en se démenant du mieux qu’on peut pour y accéder. Lorsqu’on rate quelque chose, un examen, une union par le mariage, on a coutume de se consoler en faisant le vœu de réussir à la prochaine occasion. Par exemple on fait de grands projets de construction et en fin de compte on ne réalise rien. On ne réussit pas à un examen alors que d’autres ont réussi, ça nous abat parce que l’échec nous infériorise, mais on se dit, après tout même les savants bien connus ont eu des revers de ce genre. Très souvent on échafaude des projets d’avenir et on vit très satisfait d’avoir conçu des situations qui feraient notre bonheur si elles devenaient des réalités, mais tout ça relève de l’imagination. En réalité, espérer avoir une vie meilleure sans faire le moindre mouvement pour un changement, c’est se nourrir d’illusions.

Vivre heureux au présent, c’est profiter pleinement du temps
Chacun de nous a un temps de vie limité qu’il faut mettre à profit en le vivant à bon escient. On finit par se rendre compte que le temps, c’est réellement de l’argent selon le fameux proverbe anglais et en tant que tel il faut savoir le faire fructifier en le mettant en valeur par un travail perpétuel avec une seule idée en tête : réussir alors que ce n’est pas impossible. Pour connaitre le bonheur total, il n’en faut pas beaucoup ; il ne faut pas être perturbé par les problèmes de couple et les conflits parents-enfants, ne pas avoir de problèmes professionnels, ni de voisinage, être en bonne forme physique et avoir été toujours honnête dans sa vie, c’est-à-dire n’avoir à se reprocher, et à ces conditions on peut vivre pleinement heureux. Quant à l’alimentation, il faut avoir l’essentiel pour se maintenir en bon équilibre physique, boire de la bonne eau. Mais être en forme en respirant de l’air pur et vivifiant chaque jour, en pratiquant un sport ou à défaut de la marche à pied pour se dégourdir les jambes, est également nécessaire pour éprouver la joie de vivre. Y a-t-il une vie meilleure que celle qui consiste à vivre en bonne santé ?
Boumediene ABED