Chitour souhaite que Sonelgaz et Sonatrach fassent du renouvelable

Passage de l’énergie faucille vers les énergies renouvelables

Le ministre de la Transition énergétique, et des Energies renouvelables, le professeur Chems Eddine Chitour, a mis en avant, hier mardi, la nécessité d’agir en front uni pour réussir le passage de l’énergie faucille vers les énergies renouvelables.

«La transition énergétique c’est l’affaire de tous les départements ministériels et de la société algérienne, pas uniquement celle de notre département», a-t-il indiqué. Soulignant, au passage, la nécessité pour le pays de repérer les gisements d’économie d’énergie sur lesquels il pourrait miser pour réussir sa transition énergétique. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, le Pr Chems Eddine Chitour a, à l’occasion, exprimé son souhait de voir le Groupe Sonelgaz et la Sonatrach s’engager dans le renouvelable. Sur un programme, a-t-il observé, dirigé par le ministère de la Transition énergétique, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. «L’objectif tracé pour l’année 2021 dans le cadre de la feuille de route du secteur consiste à économiser un taux de 10 % de l’énergie consommée actuellement, soit 6 millions de tonnes par an», a fait remarquer l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne.
Depuis la création, il y a dix mois de cela, du ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, a rappelé le Pr Chems Eddine Chitour, j’ai eu l’honneur et l’avantage de rendre visite à 20 ministres, et à chacun j’ai déroulé ma feuille de route et je dis voilà ce que j’attends de vous. Regrettant que l’entreprise créée, au mois de février dernier avec le ministre de l’Energie, et dédiée au développement des énergies renouvelables, une petite Sonelgaz, ne soit pas mise en service. «Par la force des choses elle va vivre et aura des ambitions», a-t-il indiqué encore. Avant-hier lundi, le Pr Chems Eddine Chitour a insisté sur la nécessité pour l’Algérie d’aller graduellement vers les énergies propres, dont l’hydrogène vert et de préparer sa transition énergétique pour 2030, en limitant la surexploitation des énergies fossiles, qui sont en continuel déclin, en plus de leur impact négatif sur l’environnement.
«L’hydrogène est actuellement le combustible propre de substitution stratégique des prochaines décennies face aux problèmes liés à la crise actuelle de l’énergie, et aux émissions de gaz à effet de serre», a-t-il indiqué, mettant en avant la nouvelle approche de l’Union européenne pour développer l’hydrogène vert. Intervenant lors d’un workshop co-organisé avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sous le thème «développement de la filière de l’hydrogène et son potentiel pour la transition énergétique», le ministre de la Transition énergétique a mis en avant la stratégie d’ensemble adoptée par les pays de l’UE avec un consensus pour la mobilisation de 300 milliards d’euros consacrés au plan hydrogène. «L’objectif était de réduire les émissions de carbone de l’économie de l’UE et d’atteindre une neutralité carbone en 2050», a poursuivi le Pr Chems Eddine Chitour.
Soulignant la nécessité pour l’Algérie de rattraper le train du progrès, en misant sur un plan renouvelable vert, le ministre de la Transition énergétique a fait savoir que ce workshop était justement le début de la recherche appliquée dans ce domaine, après la capitalisation des donnés importantes sur cette filière avec une centaine de chercheurs à travers tout le pays.
Rabah Mokhtari